Forum Motard - Forum Moto

Yop les gens,

Comme je le disais dans ma présentation, c'est du haut de mes quarante neuf ans que je me suis enfin décidé à passer le permis moto.
Je craignais le code de la route, car en trente ans, il a un peu changé (!!) et comme on conduit un peu au feeling sur les routes que l'on fréquente souvent, je n'étais pas super confiant. Quinze jours après l'inscription, trois fautes à l'examen, étape suivante. En passant, je trouve assez judicieux le fait qu'il y ai désormais un code spécial moto (ETM), car il insiste pas mal sur la sécurité et l'anticipation que doit avoir un motard pour sapropre sécurité. Bon, en même temps le permis B je l'avais eu au service militaire (les vieux comprendront) et comme j'y avais passé le PL, je n'avais pas passé le VL, validé direct...
Vint donc ensuite la première "leçon" de plateau. Question du moniteur avant de partir :"t"as déjà fait de la moto ?" réponse de l'élève (c'est moi) : "Euh, faire le con dans les champs en 50 BENELLI il y a 35 ans ça compte ?" Ok, tu me suis en bagnole jusqu'à la piste. En même temps je préfère.
Pourquoi "leçon" entre guillemets ? Parceque le moniteur te lâche sur la piste (en vérifiant quand même tes EPI) et te laisse te démerder en guettant du coin de l'œil. " tu vas faire juste la partie lente entre les portes pour le moment" kim'di. Bon, il n'aura pas fallu longtemps avant qu'il voit mon niveau débutant -150 et revienne me dire "tu vois les deux plots là ? ben fait des huits au point de patinage autour pour le moment". En fait je devais faire chier les plus avancés sur le parcours... Pas de soucis, j'assume mon non-niveau actuel. Quelques huit plus tard, premier gadin. Enfin pas moi, juste la bécane. Pas spécialement fier de ma prestation, je tente de la relever (c'est lourd c'te merde) et le moniteur arrive pour m'aider en rigolant.
"Bon Ok, maintenant tu vas alterner les huits et des aller-retour sur la longueur de la piste pour passer les vitesses, comme ça tu pourras ramener la moto à l'école", vu qu'il devait faire entre 32 et 35°, je n'avais rien contre l'idée de prendre un peu le vent.
La séance se termine, je ramène la meule (vachement fier le mec et tout) sans encombre, ok, à demain.

Le lendemain donc, deuxième leçon.
Je passe sur les deux fois ou je me suis écrasé les boules dans le réservoir en chatouillant un peu trop le levier de frein pour arriver directement à mon deuxième gadin... Et jeune padawan, pas de vitesse, guidon tourné, si tu touche au frein, c'est la pelle direct. Je suis surpris par la vitesse à laquelle ça tombe. Cette fois, je contracte tout ce que je peux et la relève tout seul comme un grand (c'est vraiment lourd c'te merde, faut pas la faire tomber). Cette fois un peu plus hardi (enfin moins niais), je fais les portes du lent + le freinage en virage. Ca va, pas toujours au chrono, mais pour une prmière tentative réelle, je ne m'en sors pas trop mal. retour à l'école et Ok, à la semaine prochaine. Ca me semble long une semaine, mais en fait ça laisse aussi le temps d'assimiler les choses, d'analyser ce qui s'est passé et intégrer plus en profondeur ce que je dois travailler.

Semaine suivante, on y retourne.
Cette fois, le moniteur, après m'avoir fais caguer dans mon froc en passager pour me montrer le parcours complet, me dit de tout enchaîner. Tout va bien jusqu'à ce bon sang de coup de frein de m*rde guidon braqué quasiment à l'arrêt et... troisième vautre. Sauf que cette fois, je suis tombé avec la moto et me suis claqué le tibia dessus. Les mains ça va (les gants trouve toute leur utilité) mais une petite bosse et un bleu sur le tibia. Bien fait pour ma pomme, depuis le temps qu'on me le dit je devrais le savoir. La suite se passe sans autre problème, le freinage d'urgence ne me pose pas de problème (j'écrase le levier comme un sourd), je suis un peu lent au slalom et à l'évitement, mais je laisse les cônes tranquilles. Retour à l'école et ok, à la semaine prochaine.

Quatrième leçon de plateau.

Comme le moniteur avait vu (à juste titre) que je n'étais pas libéré, il me dit de monter derrière lui pour me "remémoré" le parcours. Je me dit que ça ne semblait pas nécessaire, que l'avais bien en tête toussa, mais bon, c'est lui qui sait.
Il a attaqué bien comme il faut en couchant la moto dans le slalom et l'évitement, tout en décrivant tranquillou ce qu'il était en train de faire... Une fois arrêté, je lui dis "là tu m'a fait chier dans mon froc" il rigole et m'explique qu'il avait volontairement donné de l'angle exagérément pour me montrer qu'une moto ça tient bien mieux qu'on ne pense.
Suite de la séance plutôt moyenne, je fait chaque passage (portes, freinage, slalom...) plutôt pas mal et pas très loin des vitesse demandées, mais lorsque j'enchaîne tout le parcours, je ne fais que de la bouse. Je sais très bien pourquoi, je n'ai pas fini un module que je pense à celui d'après, du coup, je foire monumentalement ce que je suis en train de faire. Cherchez pas docteur, c'est la tête.
Et là, la question qui tue :"tu l'utilises pas le frein arrière ?" euh, non m'sieur, ça passe tout au frein avant, alors je reste comme ça. "et bien non mon gars, le freinage d'urgence c'est les deux freins en même temps, alors utilise AUSSI le frein arrière s'il te plaît". Je repars pour un tour (frein arrière, frein arrière, frein arrière) arrive la C6 et ah merde, peut-être pas QUE le frein arrière en fait... Après quelques passages supplémentaire ça va mieux, je ne suis pas sûr de la répartition avant/arrière, mais au moins j'utilise les deux et m'arrête dans la zone idoine.
Retour à l'école. Mais au fait, il manque pas un truc ? Il n'y a pas eu de chute cette fois... Comme quoi quand on se fait mal (sans gravité) on apprend mieux.

J'y retourne samedi pour l'avant dernière séance légale. On verra où j'en suis.

Sympa ton petit discours et relativement rigolo, on sent bien le mec en galère du coup ça m'fait marrer.
Bon on sent que tu commences à progresser c'est un début

Même si je comprends pas comment tu te demmerdes pour te ramasser la gueule sur le bitume pratiquement à chaque leçon mais bon.
Pour ta question la répartition basique du freinage : 80% avant et 20%arrière.

Reste sur tes roues l'ami, l'important en moto c'est de ne jamais tomber.

Du moins pas trop épuise pas ton cota chance à l'avance

Goodream a écrit : Même si je comprends pas comment tu te demmerdes pour te ramasser la gueule sur le bitume pratiquement à chaque leçon mais bon.
Pour ta question la répartition basique du freinage : 80% avant et 20%arrière.

Ben je dirais qu'à l'évidence, je me démerde plutôt mal. Mais comme je dis dans mon speech, le fait de m'être claqué le tibia sur la meule à la dernière gamelle m'a fait bien retenir la leçon, jusque là, elle tombait et je la laissais faire toute seule, du coup, pas bobo, pas ma chiotte, m'en foutais un peu. Mais comme j'ai un peu fait sauté le vernis de ma guibole, c'est plus pareil...

Pour le freinage merci, c'est également ce que m'a dit Gaston mon moniteur (un vrai prénom de motard ça), mais quand on sort de 30 piges de bagnole, ce n'est carrément pas un réflexe, en caisse tu ne te pose pas la question, tu écrase le truc et tu ne t'occupes que de garder le cap sans glisser (vieille caisse sans ABS). Alors il me faut apprendre cette partie et ce n'est pas encore naturel. Mais je ne perds pas espoir loin de là, je le veux, et je l'aurai.

En général quand on se fait mal ça fait souvent un peu plus réfléchir, c'est sans doute pour ça que je suis aussi con.
Pour le freinage, tu verras que le frein arrière peut être bien pratique.

Puis tu sais en moto c'est pareil, t'as pas non plus trop le temps de te poser des questions haha.

Goodream a écrit :Puis tu sais en moto c'est pareil, t'as pas non plus trop le temps de te poser des questions haha.

C'est bien ce que me "reproche" mon moniteur, de trop analyser, décortiquer... Comme il me dit : "débranche ton cerveau et laisse faire ton corps, lui il sait". Je sais pertinament qu'il a raison, mais j'ai toujours fonctionné comme cela avec ce qui est nouveau et j'ai du mal à changer cette habitude. Alors c'est pas mal à postériori d'analyser, mais effectivement sur le coup, ben c'est juste pas le moment.

Je ne lâche rien, essaye et essaye encore. Me reste deux leçons (en théorie) avant le passage du plateau dont une demain matin. Je verrai bien ou j'en suis et si je me sens prêt (et aussi ce qu'en pense le moniteur). Quel que soit le temps que cela me prendra, je roulerai en custom à papa.

Il a bien raison ton gaston haha.
Débranche ton cerveau.

Tiens nous au jus

Ce matin, 5ème leçon de plateau. Je ne suis pas content du tout de ce que j'ai fait (en gros, de la m*rde). Impossible de passer le parcours lent sans poser un pied (me suis engueulé plus d'une fois tout seul dans mon cax), le freinage de précision en virage toujours nickel (merci le coup du tibia), les demi-tour... mouais peut faire mieux, failli me vautrer sévère après un slalom, je n'avais quasiment pas ralenti du coup gros coup de patin... dans le demi-tour. Me suis fais peur, le ferai plus.l'évitement ça va, bonne vitesse, je laisse mémé tranquille. Par contre le freinage d'urgence, j'ai fait nawak. Arrivée trop vite, jetage de pogne en vrac sur le levier, blocage de roue arrière, arrêt après la ligne... je crois que j'ai testé tout ce qu'il ne faut pas faire. Sur un passage de slalom, j'ai laissé un seul cône debout (z'avaient qu'a pas m'chercher les autres) sinon sur les autres passages ça allait, bonne vitesse, bon rythme. Je me mets en place pour le dernier passage de la session, pied au sol (faut que je les scotche aux cales pieds ou quoi ?), 15,2s pas top mais ça va (B), freinage de précision nickel, je vais chercher mon demi-tour, impec'. Je m'élance pour le freinage d'urgence, bonne vitesse, arrêt avant la ligne. Demi-tour avec-sans passager (covid oblige, je sais c'est con), me v'là en face du slalom. Première, deuxième, troisième, 45 au troisième cône, ralentissement demi-tour parfait, je m'élance pour l'évitement, j'entre dans le couloir à 65Km/h... foirage complet, deux cônes qui dégagent. P*UTAIN CHRISTOPHE T'ES QU'UNE GROSSE BUSE !!! Le moniteur me demande si je sais ou se trouve le compteur de vitesse, j'étais tellement en colère contre moi que je crois ne pas avoir répondu, pas le moment, et en plus il avait raison.
Retour à l'école ou il me dit : "bon, on va pas se mentir c'était pas nickel-nickel (ah bon ?) mais franchement, t'as progressé et j'ai vu des belles choses qui m'ont rassurées." Je crois qu'on n'était pas dans le même espace-temps.
Pas content parce que je ne l'ai pas déroulé une seule fois comme il faut, mais c'est vrai que si je suis objectif (avec le recul, pas à chaud) j'ai quand même fait de sérieux progrès. Bon, si on met de côté l’accélérateur parfois ON/OFF, les freinage ou on dirait que je cherche à descendre le guidon au niveau des étriers avants. Peut mieux faire.
Le plus frustrant, c'est de savoir ce qu'il y a à faire, de savoir le faire, mais de ne pas le faire. Je suis sûr que la moto est possédée, ou alors elle ne m'aime pas. Blague à part, je vais penser à autre chose durant cette semaine, histoire de passer outre cette frustration.

Salut les gens,

Hier, dernière session de plateau obligatoire. Il y a du bon, mais pas que. Autant je suis capable de sortir un parcours qui serait noté A, autant je peux me faire recaler dès le freinage... Il me faut travailler la régularité. J'ai une date pour le 17 septembre, mais deux semaines sans me mettre au guidon pour aller directement à l'examen, je pense que c'est voué à l'échec, aussi ai-je décidé de reprendre deux leçons supplémentaires, une la semaine prochaine, et une le matin de l'examen. D'aucuns pourraient y voir une volonté de la moto-école de fourguer des heures en plus du forfait, j'avoue y avoir pensé aussi, mais les dates d'examens sont ce qu'elles sont, et comme de toute façon aujourd'hui ce serait à pile ou face suivant mon état d'esprit/concentration/stress, il est dans mon intérêt de prendre ces leçons en plus plutôt que d'y aller comme un vainqueur et de revenir comme un loser. Alors bien sûr, rien ne dit qu'avec ses deux leçons tout se passera bien, mais ce qui est certain, c'est que sans, ça ne le fera sûrement pas.
A suivre donc.

En principe c'est le lent et l'évitement le pb, le freinage ça doit passer tranquille

Bon, pour le lent, je ne dirais pas que c'est sans soucis, mais je le passe en B, parfois en A. L'évitement franchement ne me pose pas de problème, Gaston m'a même fait la remarque que c'est ce que je fais de mieux alors que pour beaucoup c'est le point noir. Pour le freinage, tout a merdé quand j'ai commencé à utiliser le frein arrière. Tant que j'arrachais le levier droit tout seul, ça allait, mais mon petit cerveau étriqué à du mal à gérer les deux freins en même temps. Je sais qu'il faut que je travaille principalement ce point là lors des sessions que j'ai pris en rab', histoire de ne pas me faire piéger par une roue bloquée ou une distance trop longue.
Ce n'est qu'une question de temps, mais ça va le faire.

Première présentation à l'examen du plateau, et premier échec. Tout plein de stress je fait un arrêt hors zone trop de pieds et pas assez vite sur le slalom au premier passage, je m'élance pour le deuxième passage et c'est là le problème : je m'élance. Du coup moins de 14s au lent, merci au revoir. Bon ben, cherchez pas docteur c'est la tête. Je suis dég de m'être pénalisé tout seul comme un c*n, me reste à travailler là dessus parce que la technique je l'ai (maintenant) reste à faire abstraction du fait de l'examen.

courage, beaucoup ce sont chié la première fois !

ça serait intéressant d'avoir la stat d'échec à cause su stress.
Peut être faut il faire évoluer la procédure d'examen?

Mais c'est un bon test aussi, car sur la route, le stress et dix fois supérieur à l'examen vu tous les dangers qu'il y a.
Alors que sur le plateau, t'es quand même plutôt peinard.

Allez courage.

J'aime bien la narration

LE stresse restera le stresse et toute les erreurs que le stresse nous fais faire resteront aussi...

Je pense pas qu'un examen plus simple change quelques chose, d'autant plus qu'il le dit lui même. IL a fait des conneries à la con

Je parle pas de simplifier l'épreuve, faut pas non plus donner le permis à n'importe qui, mais plutôt à changer le format d'examen ou de notation pour désacraliser cette épreuve et que les personnes travaillent plus leur technique de la moto que leurs problèmes psychosomatiques.

Harlock a écrit :que les personnes travaillent plus leur technique de la moto que leurs problèmes psychosomatiques.

Quand j'ai demandé à la madame qui organise le planning de la ME si elle avait fait psycho histoire d'aider, elle m'a dit qu'elle faisait déjà dans le social, et qu'il ne fallait pas abuser.
Effectivement, je ne demande pas à ce qu'on me le donne (sinon, ça perd de sa valeur), je ne vois pas comment cette épreuve (rien que le nom EPREUVE ça fait flipper) pourrait être modifiée de façon à être moins stressante, je ne sais même pas si cela serait possible.
Comme m'a très justement dit un pote : << Eh mec, pourquoi tu stresse ? tu joues pas ta vie, t'en as pas besoin pour le boulot, t'as déjà le permis et une BAR t'est mobile, c'est que du plaisir à la clef, alors prends le cool>> Il fait chier ce con, il a raison. Je me remémorerai ses sages paroles juste avant mon prochain passage, ça devrait aider de relativiser.

Ouais mais ça casse quand même les couilles.
Perso, si j'avais pu j'aurais acheté mon permis plutôt que de me faire chier 20h à la ME.

Le permis moto, je trouve que ça fait partie de l'aventure et de la vie du motard. Perso j'ai bien aimé le temps passé à la moto école.

L'examen reste un examen, c'est une bonne occasion d'apprendre à gérer son stress.

Si tu perds tes capacités pour un petit tour en moto à l'abris de la circulation sous les yeux d'un inspecteur, que se passerait il dans un moment vraiment stressant (accident, galère, frayeur...) ?

No :
Je donnais simplement mon avis personnel, moi en toute honnêteté ça me bouffait du temps et franchement j'avais pas envie d'y aller mais bon j'étais bien obligé sinon pas de moto

En plus, à l'époque j'avais 21 ans donc pas de réel revenu et franchement ça coûte cher quoi.

C'est juste mon opinion aussi, c'est pas une vérité absolue hein
Après je l'ai passé à 36 ans, on a plus de bouteille et de moyens qu'à 21

C'est clair... si j'avais eu les mêmes moyens j'aurais pas piqué l'équipement moto de mon père à l'époque haha.

Je pense qu'il faudrait une épreuve avec une partie, contrôle continu et une autre épreuve sur plateau comme actuellement mais sans pour autant y mettre la suite du permis en jeu.

Parce que là c'est déséquilibré entre le plateau et la circu, de plus ,un jour d'examen, tu peux être stressé, mais tu peux être aussi fatigué par le boulot, ou par un rhume de merde même, tu peux rater l'épreuve alors que quand t'as le permis, si t'es crevé après le taf ou que t'as un rhume qui te plombe le crâne, tu roules quand même, on te retire pas ton permis et ça ne nuit pas à tes compétences (juste la réactivité, la concentration...)

Je trouve juste que l'examen actuel ne reflète pas la réalité de la vie sur la route, c'est juste un examen de la technique de maîtrise de la bécane à un instant T ,mais selon le contexte ,c'est fluctuant car on est pas optimum H24 dans la vraie vie.

Tout est possible et faisable sans pour autant donner le permis et mettre en danger les apprentis motards.
Mais le problème de la France ,c'est que dès qu'on veut réfléchir sur un truc et/ou réformer, on évite ,on se crispe, on crie au scandale, c'est compliqué d'avancer dans un pays d'assistés qui veulent évoluer en restant arriérés.