Quelle moto pour le permis A2 nouvelle formule
Publié : 03 avr. 2013, 22:12
Quelle moto pour le permis A2
Besoin d'aide, c'est ici: http://lesblogs.motomag.com/AFDM/2013/0 ... si-simple/" onclick="window.open(this.href);return false;
En changeant les règles pour les jeunes passant le permis moto, la 3e directive européenne du permis de conduire conserve l’intérêt de l’accès progressif à la puissance. Certes le système est encore loin d’être parfait ou totalement cohérent – on peut ainsi trouver incongru d’imposer les motos bridées en fonction de l’âge au moment du passage du permis plutôt que de l’expérience (on peut être grand débutant à 50 ans, ou avoir 10 ans de bécane dans les pattes à 22 ans…), ou dans le fait que ça ne concerne que les deux-roues, mais le principe général de se former sur des véhicules de puissance modérée avant de passer sur plus pêchu n’est pas absurde.
Pour rappel, jusqu’à la réforme, les jeunes passant le permis avant 21 ans ne pouvaient conduire de moto de plus de 25 kW, soit 34 chevaux, pendant deux ans, puis passaient automatiquement en « full » (enfin, 100 chevaux pour la France). Depuis le 19 janvier 2013, l’âge est remonté à 24 ans, mais en contrepartie la puissance est passée à 35 kW, soit 47,6 chevaux (35 kW X 1,36, le taux de conversion KW/CV), devenant une nouvelle catégorie de permis, le A2. Mais attention, la puissance seule ne fait pas tout : le véhicule doit aussi répondre à un critère de rapport puissance-poids de 0,20 (soit un deux-roues d’au moins 175 Kg : 35 kW/175 = 0,20) ET au fait que la moto ne doit pas être dérivée d’un véhicule faisant à l’origine plus du double de la puissance bridée (donc 70 kW / 95,2 chevaux maxi pour une moto de 35 kW, 50 kW / 68 CV pour une 25 kW, etc.).
Si ce dernier critère est inoffensif en apparence, en pratique il pose bien des problèmes pour la France. En effet, les jeunes conducteurs ont rarement les moyens de s’offrir une moto neuve, et se tournent donc vers l’occasion. Or que trouve-t-on en seconde main pour cette catégorie de permis ? Soit des utilitaires, style scooter ou petite cylindrée, soit des motos bridées à 25 kW (34 chevaux)… mais qui sont dérivées pour la grande majorité de motos trop puissantes à l’origine (+ de 50 kW / 68 CV) !
Moralité, si un jeune permis A2 peut conduire une moto neuve de 35 kW / 47,6 CV, la même d’occasion en 25 kW / 34 CV lui est légalement interdite. Il serait à son guidon considéré comme conduisant sans permis (= avec un permis dont la catégorie ne correspond pas au véhicule conduit), pour autant qu’il savait, et qu’on puisse lui opposer qu’il savait que la moto faisait à l’origine plus de 50 kW… En effet, comment pourrait-il le savoir, puisque la puissance affichée sur le certificat d’immatriculation, c’est uniquement la puissance bridée, pas la puissance originelle. Que l’on sache, on n’est pas censé être un cador de la mécanique et savoir lire une fiche technique, ce n’est pas inscrit dans la loi… En pratique le risque administratif peut sembler faible, mais on n’est jamais à l’abri d’un contrôle tatillon, sous réserve quand même que les forces de l’ordre connaissent la puissance originelle de toutes les motos (et comment vont elles le savoir ?). Et du côté de l’assurance, en l’état actuel des choses un assureur qui accepterait le risque serait soit mal documenté, soit sciemment en illégalité. Quid alors de vos droits en cas d’accident ? Tout ça pour conduire une moto moins puissante que le maximum auquel vous avez droit… Absurde ? Difficile de dire le contraire. Quelle solution alors ?
L’Allemagne et les Pays Bas ayant apparemment senti venir le problème, ont tout simplement fait le choix de boycotter cet aspect de la directive européenne, se mettant en infraction, certes, mais évitant cette situation. Une piste de sortie cohérente pour la France ? Ce serait encore le plus simple, cette notion étant purement de l’ordre du bon vouloir (ça reste une directive, donc avec un peu de marge de manœuvre), mais ça ne semble guère être à l’ordre du jour. Il est amusant de constater que pour le bridage à 100 CV, la France veut bien être en infraction…
changer le bridage de la moto : contre quelques centaines d’Euros, il est techniquement possible de passer une moto de 34 chevaux à 47,6 CV, mais à condition que le constructeur ait fait la démarche d’homologation nécessaire pour obtenir le certificat d’immatriculation qui va bien, ce qui est loin d’être leur volonté, afin de « soutenir » la vente des motos neuves, qui a bien besoin de ce coup de pouce. Une homologation à titre isolée serait une solution envisageable, mais il faudrait arriver à mettre la moto aux normes antipollution actuelles, autant dire que cela est impossible et/ou très coûteux à faire.
Regarder bien en détail si la moto est compatible malgré tout. Pour cela, la MDM http://www.mutuelledesmotards.fr/actual ... el-2-roues" onclick="window.open(this.href);return false; met à votre disposition un outil très pratique, si vous avez déjà un véhicule précis en tête et souhaitez vérifier sa compatibilité avec votre permis. Mais attention : la Mutuelle des Motards a sciemment choisie de faire fi de cette règle absurde. Aussi, tous les modèles bridés à 25 kW (34 CV) sont accessibles chez elle pour un permis A2, même ceux qui ont une puissance originelle de plus de 50 kW (+ de 68 CV).
Consulter le Moto Magazine de février 2013 (n°294) qui fait un point détaillé sur la question. http://www.motomag.com/Moto-Magazine-no ... -2013.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Besoin d'aide, c'est ici: http://lesblogs.motomag.com/AFDM/2013/0 ... si-simple/" onclick="window.open(this.href);return false;
En changeant les règles pour les jeunes passant le permis moto, la 3e directive européenne du permis de conduire conserve l’intérêt de l’accès progressif à la puissance. Certes le système est encore loin d’être parfait ou totalement cohérent – on peut ainsi trouver incongru d’imposer les motos bridées en fonction de l’âge au moment du passage du permis plutôt que de l’expérience (on peut être grand débutant à 50 ans, ou avoir 10 ans de bécane dans les pattes à 22 ans…), ou dans le fait que ça ne concerne que les deux-roues, mais le principe général de se former sur des véhicules de puissance modérée avant de passer sur plus pêchu n’est pas absurde.
Pour rappel, jusqu’à la réforme, les jeunes passant le permis avant 21 ans ne pouvaient conduire de moto de plus de 25 kW, soit 34 chevaux, pendant deux ans, puis passaient automatiquement en « full » (enfin, 100 chevaux pour la France). Depuis le 19 janvier 2013, l’âge est remonté à 24 ans, mais en contrepartie la puissance est passée à 35 kW, soit 47,6 chevaux (35 kW X 1,36, le taux de conversion KW/CV), devenant une nouvelle catégorie de permis, le A2. Mais attention, la puissance seule ne fait pas tout : le véhicule doit aussi répondre à un critère de rapport puissance-poids de 0,20 (soit un deux-roues d’au moins 175 Kg : 35 kW/175 = 0,20) ET au fait que la moto ne doit pas être dérivée d’un véhicule faisant à l’origine plus du double de la puissance bridée (donc 70 kW / 95,2 chevaux maxi pour une moto de 35 kW, 50 kW / 68 CV pour une 25 kW, etc.).
Si ce dernier critère est inoffensif en apparence, en pratique il pose bien des problèmes pour la France. En effet, les jeunes conducteurs ont rarement les moyens de s’offrir une moto neuve, et se tournent donc vers l’occasion. Or que trouve-t-on en seconde main pour cette catégorie de permis ? Soit des utilitaires, style scooter ou petite cylindrée, soit des motos bridées à 25 kW (34 chevaux)… mais qui sont dérivées pour la grande majorité de motos trop puissantes à l’origine (+ de 50 kW / 68 CV) !
Moralité, si un jeune permis A2 peut conduire une moto neuve de 35 kW / 47,6 CV, la même d’occasion en 25 kW / 34 CV lui est légalement interdite. Il serait à son guidon considéré comme conduisant sans permis (= avec un permis dont la catégorie ne correspond pas au véhicule conduit), pour autant qu’il savait, et qu’on puisse lui opposer qu’il savait que la moto faisait à l’origine plus de 50 kW… En effet, comment pourrait-il le savoir, puisque la puissance affichée sur le certificat d’immatriculation, c’est uniquement la puissance bridée, pas la puissance originelle. Que l’on sache, on n’est pas censé être un cador de la mécanique et savoir lire une fiche technique, ce n’est pas inscrit dans la loi… En pratique le risque administratif peut sembler faible, mais on n’est jamais à l’abri d’un contrôle tatillon, sous réserve quand même que les forces de l’ordre connaissent la puissance originelle de toutes les motos (et comment vont elles le savoir ?). Et du côté de l’assurance, en l’état actuel des choses un assureur qui accepterait le risque serait soit mal documenté, soit sciemment en illégalité. Quid alors de vos droits en cas d’accident ? Tout ça pour conduire une moto moins puissante que le maximum auquel vous avez droit… Absurde ? Difficile de dire le contraire. Quelle solution alors ?
L’Allemagne et les Pays Bas ayant apparemment senti venir le problème, ont tout simplement fait le choix de boycotter cet aspect de la directive européenne, se mettant en infraction, certes, mais évitant cette situation. Une piste de sortie cohérente pour la France ? Ce serait encore le plus simple, cette notion étant purement de l’ordre du bon vouloir (ça reste une directive, donc avec un peu de marge de manœuvre), mais ça ne semble guère être à l’ordre du jour. Il est amusant de constater que pour le bridage à 100 CV, la France veut bien être en infraction…
changer le bridage de la moto : contre quelques centaines d’Euros, il est techniquement possible de passer une moto de 34 chevaux à 47,6 CV, mais à condition que le constructeur ait fait la démarche d’homologation nécessaire pour obtenir le certificat d’immatriculation qui va bien, ce qui est loin d’être leur volonté, afin de « soutenir » la vente des motos neuves, qui a bien besoin de ce coup de pouce. Une homologation à titre isolée serait une solution envisageable, mais il faudrait arriver à mettre la moto aux normes antipollution actuelles, autant dire que cela est impossible et/ou très coûteux à faire.
Regarder bien en détail si la moto est compatible malgré tout. Pour cela, la MDM http://www.mutuelledesmotards.fr/actual ... el-2-roues" onclick="window.open(this.href);return false; met à votre disposition un outil très pratique, si vous avez déjà un véhicule précis en tête et souhaitez vérifier sa compatibilité avec votre permis. Mais attention : la Mutuelle des Motards a sciemment choisie de faire fi de cette règle absurde. Aussi, tous les modèles bridés à 25 kW (34 CV) sont accessibles chez elle pour un permis A2, même ceux qui ont une puissance originelle de plus de 50 kW (+ de 68 CV).
Consulter le Moto Magazine de février 2013 (n°294) qui fait un point détaillé sur la question. http://www.motomag.com/Moto-Magazine-no ... -2013.html" onclick="window.open(this.href);return false;