[ETHNOMOTOLOGIE] 2/4 - Le SDS SSF et la sportive

La rubrique des passagères et passagers, Seconds De Selles

Modérateur : Centaure

chym

[ETHNOMOTOLOGIE] 2/4 - Le SDS SSF et la sportive

Message : # 1082135Message chym »

Petit Guide de survie à l'attention des SDS de tout poil - La sportive


1. Présentation
Regardez-la !! Elle est belle, son carénage étincelant de 1000 feux, profilée, pleine de promesse (Hé les affreux ! vous pensiez à quoi ?) de fluidité et rapidité (j'ai pas dit débridée :ange: )... et son païlote, abdos rentrés à la Aldo Maccione, qui vous invite cordialement avec un grand sourire pleins de dents à poser votre postérieur dessus !! :siffle: A bien y regarder, doit y avoir un souci quelque part... vous n'avez répondu à aucuns questionnaires (cf: [ETHNOMOTOLOGIE] 1/4 - A l'attention des SDS de tout poil )...

2. Mise en selle
Après avoir réussi à escalader la face Ouest de la machine (sans rayer le carénage, s'il vous plaît, merci !), les fesses confortablement posées en arrière, sur la micro selle de 8,743 mm d'épaisseur (et oui, faut alléger un max pour un meilleur rapport poids/puissance, donc pas d'accessoires inutiles), la tête dépassant d'un bon casque celle du pilote, l'innocent sds cherche des points d'appuis genre cale-pieds (ou cale-genoux, ça dépend de la longueur des jambes). Heureusement que le ridicule ne tue pas... :gene: et voila notre sds de l'espèce humaine transformé en batracien, les genoux dans le casque.

Bon, les pieds sont installés, mais quid des mains ? La sportive n'étant que très rarement, voir pas du tout, pourvue de poignées (faut alléger et rien laisser dépasser, j'ai déjà dit... vous connaissez l'aérodynamisme ? :mrgreen: ), le sds va déployer une inventivité proportionnelle à sa soudaine envie de survie. La technique la plus répandue étant l'agrippage du païlote par n'importe quel morceau ce qui parfois occasionnera à ce dernier quelques désagréments lors de ces freinages (note: expliquer aux constructeurs qu'il serait peut-être judicieux de penser à creuser le réservoir au niveau de la selle ou mettre de la mousse). Mais il existe un tas d'autres méthodes dont la célèbre 3 doigts sur le réservoir. Ce qui implique néanmoins que le sds ait des bras long et/ou que le pilote ne soit pas trop épais de la ceinture abdominale - d'ailleurs si ce dernier a tendance à l'embonpoint, ne pas hésiter à se servir de ces poignées d'amour :hehe: . L'appui au réservoir possède l'avantage indéniable de parfaire l'image crapesque du sds (mais comme on dit, le ridicule ne tue pas) et accessoirement de ne pas déséquilibrer la moto.

3. Le roulage
Le sds est installé, prêt à faire des pompes sur le réservoir, le pilote démarre et roulotte peinard (si si, en sportive, c'est aussi faisable... bon d'accord, en sortie de parking ou de station service, en pleine agglo... le moteur est froid... et les pneus aussi... ::d ) cela histoire de bien mettre en confiance le sds. Qu'il commence à se détendre, se décrisper, se relaxer, bref, à s'épanouir sur son bout de selle, quoi.
Premier rond point, ça tourne tout doux, série de feux, accélérations, freinages en douceur (le tout dans le respect des limitations de vitesse, off course)... là, le sds commence à se dire que c'est presque confortable (même si ça tire un peu sur les bras, et que le petit blouson se relève trop haut, laissant passer un petit filet d'air frais droit sur le string :-/ ). Presque fin d'agglo, reste 2-3 ronds-points à se passer avant d'arriver dans la cambrousse viroleuse. Les pneus sont presque chauds, va falloir bien finir de les chauffer parce que la bête commence à tirer sur les bracelets... hinhin :happy1: .
Ha, ben voila l'occaz' de voir comment le sds tient et d'achever le chauffage. Dernier rond-point en vue :diable: ... que le sds voit arriver sans que la moto ralentisse (là, en général s'en suit une "petite" crispation) et v'lam un p'tit plongeon à droite ! puis re-v'lam à gauche vers la corde ! et rere-v'lam ! sortie du rond-point avec re-plongeon à droite !! le tout à vitesse constante (Avec la bonne traj', ça rentre laaaaaaaaaaargement à 70...). A ce stade, normalement, le sds commence à comprendre pourquoi il n'y avait pas de questionnaire. Et le pilote soit à se mordre les doigts (coûte cher un casque), soit à se poser la question "zut, j'sens rien, l'est où le sds ? J'l'ai pas déjà perdu ? :0 "

Et c'est le drame... sortie d'agglo, attaque des virolos ! :odieux1: Un petit (tout petit) sixième de tour de la poignée de gaz, et la belle fait un superbe bond en avant (je n'ai pas dit wheeling). Deux choses arrivent en même temps. Tout en hurlant (à vot' avis... à quoi sert le barouf' des moteurs en full ? :mrgreen: ) la vue du sds se brouille, et oui, c'est mieux de fermer la visière avant de commencer à rouler. Et tout en essayant de fermer la visière d'une main, de se tenir de l'autre, et de baisser la tête pour se planquer derrière le pilote, le sds fait une nouvelle découverte... Pour éviter l'effet cerf-volant, il est judicieux de se servir aussi des jambes pour tenir sur la bébète de course. A défaut de faire corps avec le pilote, faut juste suivre le mouvement de la moto. Le but étant mesdemoiselles (outre de ne pas déséquilibrer) que le pilote ne se fasse pas pourrir par une troupe d'arsouilleurs potentiels.

Une des particularité des sportives est la manière d'engager dans les virages. Le sds a tout le loisir de faire du repérage de bon bitume de sa place privilégiée, si ses yeux ne sont pas fermés :happy1: . En gros, ça penche. Ca implique de pencher dans le bon sens du virage, de ne pas tirer à l'envers (oué, ce n'est pas pratique pour faire racler les cale-pieds intérieurs sans compter la perte de précieuse demi-secondes pour compenser l'arrière qui se barre).

Après une petite vingtaine de minute de pompes intenses sur le réservoir, le sds est intégré au carénage et cela grâce à l’effet contractures musculaires. Normalement, il est indécrochable. Mais voila, au loin, un groupe de motards est arrêté: c’est le point de ralliement de la ballade. Et le païlote d’humeur un peu badine enquille sur un bon gros freinage donnant une toute autre signification au sigle SDS: Sac à Dos Superposé ; ce dernier se retrouvant à genou sur le bout de selle. :mdr1:

D'une claque sur le genoux, le pilote demande au sds de descendre... ou de se laisser glisser vers le sol façon shamallow fondu, ça dépend. On s'aperçoit généralement que le sds a perdu 1 ou 2 cm, les jambes restantes arquées et un peu pliées, les bras sont eux un peu plus longs mais ça se voit moins, ils restent pliés. La démarche en mode cowboy, épaules bodybuildées vitesse grand V, l'oeil humide, le sds se dirige en louvoyant vers la chaise/banc/bord de trottoir le plus proche et se pose lourdement...

Bon c’est pas tout ! Tout le monde est là ? Alors ? On repart ? ::d

Note: Toute ressemblance avec des personnes ou avec des situations existantes ou ayant existées ne saurait être que purement fortuite et indépendante de ma volonté
Verrouillé