Arrivé sous une pluie fine type bretonne (pas celle de l'ARB), une fouille avant de rentrer et hop direction la fosse.
J'ai une heure et quart d'avance et pourtant du monde déjà, je me place comme il faut et je poireaute (jeune permis GC lol).
J'ai mal au dos, longue journée, j'ai pas arrêté depuis 5h30 du matin et je pense que les nerfs retombent.
Bon, les lumières finissent par s'éteindre et commence l'intro.
Le drap blanc tombe d'un coup et le voilà, le Phoenix.
Mon dieu, je recentre mes oreilles, fidèle à ses racines judéo-chrétienne, cette salle de spectacle vendéenne raisonne comme une église.
L'horreur quel son dégueulasse, mais bon il est là, tremblotant un peu, mais il tient la scène avec tous ses zikos.
Des bons musiciens assurément, pas de fausses notes, un brin timide sur les premières chansons, Renaud se gonfle de la fougue du public et monte en régime, c'est parti et bien parti.
Ses derniers titres, des anciens, ça s'enchaîne, pas une seconde d'ennui, et quelle communion, une vraie messe, une secte ,je sais pas, ça chante là dedans, pas vu une telle fougue sauf sur de rares titres au Hellfest, il y a une force qui monte cette salle.
Pas eu autant de frissons depuis un Fear Of The Dark de Maiden par exemple.
Et pas une pause, pas une, juste de la parlote un peu, le rappel qui fut assez court ,car vite revenus sur scène pour un Mistral Gagnant et un medley de vieilleries très bien emmené.
Je vous ferais pas une play-list car on est pas loin des 40 titres pour ces plus de 2h15 de concert.
Des titres intimistes ou plus pêchus, en live ,je ne m'attendais pas à une telle force, l'harmonie des musiciens et la voie grave d'un Renaud, fatigué mais solide, donne une authenticité sincère aux émotions, grossis par un choeur dans la salle qui portait haut ses textes magiques.
Des films ou images en trompe l'oeil en fond de scène donne du mouvement, Renaud n'est pas une bête de scène, on le sent usé, mais il y a une dynamique tout de me^me accroché à son micro, portant fièrement sa 12 cordes ou assis prêt d'un piano à queue.
Dingue, je sens plus mes pieds, j'ai mon dos qui crie toute sa douleur et moi je finis avec une gorge sèche, une voix fatiguée d'avoir tout chanté (presque), mais je suis heureux d'avoir vu une des valeurs sûres de notre patrimoine musicale.
Le Phoenix, il porte bien son nom, malgré ses souffrances et ses travers, ce mec a vraiment vécu une renaissance, pas étonnant quand on voit l'amour et l'énergie qu'une si petite salle peut lui donner. Imaginez si c'était des centaines de milliers de personnes...
On l'aime notre Renaud, un auteur ,un compositeur, un interprète authentique, ça commence à se faire rare alors même s'il a pris un coup de vieux, je pense qu'on a tous pris un coup de jeune, revenir aux racines de la musique, créativité, convivialité et partage.
Deux photos pour le plaisir avec le phone donc mauvaise qualité, m'en fout, je fais pas partie de tous ces gens qui ont regardé le concert à travers le téléphone (et faire chier ceux qui étaient derrière)
Pour vivre l'événement, utilisez vos yeux, ouvrez vos esgourdes pour le reste ,acheter le dvd de la tournée dans les prochains mois, si ça continue je vais militer pour zéro appareil photo et portable en concert.
J'ai des pneus carrés parce que j'ai un pare-carter.
"C'est pas moi qui explique mal, c'est les autres qui sont cons." (Provençal Le Gaulois)