"Tetro" Francis Ford Coppola
Publié : 21 déc. 2009, 17:22
Voilà un film que j'ai envie de voir, j'ai vu des extraits et ma foi, enfin un petit budget pour ce super cinéaste qui sur ses 70 ans s'essaye enfin au petit budget " cinéma d'auteur".
Belles prises de vues en Noir et blanc, jeux d'ombres ...
Tetro": Coppola revient par l'Argentine
AP | 21.12.2009 | 12:00
Réalisateur de la saga du "Parrain", Francis Ford Coppola est un des monstres sacrés du cinéma contemporain, récompensé notamment par deux Palmes d'Or remportées en 1974 pour "Conversation secrète" et en 1979 pour "Apocalypse Now". Depuis, le cinéaste américain a connu des hauts et des bas. Avec "Tetro" (qui sort ce mercredi sur les écrans français), il nous plonge une nouvelle fois dans une histoire de famille déchirée par des luttes intestines, et montre qu'il n'a rien perdu de son talent.
Nous sommes en Argentine, où Tetro (Vincent Gallo) s'est installé depuis dix ans, après avoir rompu tout lien avec sa famille. Bennie (Alden Ehrenreich), son petit frère, qui a toujours eu pour lui une grande admiration, part le retrouver à Buenos Aires.
Entre les deux frères plane l'ombre d'un père tyrannique, un célèbre chef d'orchestre auquel le tourmenté Tetro semble vouer une haine profonde. Bennie veut comprendre pourquoi son frère est parti sans explication, persuadé qu'il pourra grâce à lui enfin percer certains mystères qui le hantent sur ses origines. Bennie est prêt à réveiller certaines blessures pour découvrir la vérité sur des secrets de famille destructeurs.
Après avoir arrêté la réalisation pendant dix ans, Francis Ford Coppola est revenu il y a deux ans avec "L'homme sans âge", tourné en Roumanie avec Tim Roth. Cette fois, c'est en Argentine, à Buenos Aires, que le cinéaste a décidé de planter le décor de son nouveau film. Il a fait appel à des acteurs argentins, mais aussi à d'autres comédiens chevronnés tels que Vincent Gallo (également réalisateur de "Buffalo 66" et "The Brown Bunny") pour incarner "Tetro". Ce rôle avait été pensé dans un premier temps pour Matt Dillon, mais ce dernier s'est finalement désisté.
Pour le personnage de Bennie, Coppola a fait appel à un jeune inconnu, qui avait tourné quelques films en amateur avec des copains d'université, Alden Ehrenreich. Le jeune homme, qui fait parfois penser à Leonardo Di Caprio à ses débuts, s'en sort très honorablement face à Vincent Gallo, mais aussi face à l'Autrichien Klaus Maria Brandauer ("Colonel Redl", "Out of Africa") et aux Espagnoles Maribel Verdu et Carmen Maura ("La loi du désir", "Femmes au bord de la crise de nerfs"), cette dernière interprétant une féroce critique de théâtre.
Comme dans "Rusty James" (1983), où il évoquait déjà l'histoire de deux frères, Coppola a choisi de tourner ce long-métrage en noir et blanc, avec des flash-back filmés en couleur. "C'est peut-être une question de nostalgie envers les grands films de Kurosawa, ceux de Robert Bresson et d'Elia Kazan, 'Sur les quais' notamment", explique Coppola.
Ce noir et blanc, très contrasté, donne une atmosphère étrange au film tourné à Buenos Aires, une ville que Coppola a découvert il y a une dizaine d'années avec sa fille Sofia, également cinéaste. Le tournage a duré 13 semaines, avec une équipe et des acteurs majoritairement argentins.
Coppola, qui s'est inspiré de certains de ses souvenirs, notamment ses relations avec son père et son frère, pour réaliser "Tetro", s'est investi dans ce film à tous les niveaux: en tant que réalisateur, scénariste et producteur. Cet engagement total lui donne une grande liberté, notamment sur la longueur (le film dure 2h07). Si pour le spectateur, l'aventure n'est sans doute pas aussi captivante que dans les plus grands films de Coppola réalisés dans les années 70, elle présente une originalité largement suffisante pour valoir le déplacement. Avec en prime des acteurs très convaincants. AP
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Tetro": Coppola revient par l'Argentine
AP | 21.12.2009 | 12:00
Réalisateur de la saga du "Parrain", Francis Ford Coppola est un des monstres sacrés du cinéma contemporain, récompensé notamment par deux Palmes d'Or remportées en 1974 pour "Conversation secrète" et en 1979 pour "Apocalypse Now". Depuis, le cinéaste américain a connu des hauts et des bas. Avec "Tetro" (qui sort ce mercredi sur les écrans français), il nous plonge une nouvelle fois dans une histoire de famille déchirée par des luttes intestines, et montre qu'il n'a rien perdu de son talent.
Nous sommes en Argentine, où Tetro (Vincent Gallo) s'est installé depuis dix ans, après avoir rompu tout lien avec sa famille. Bennie (Alden Ehrenreich), son petit frère, qui a toujours eu pour lui une grande admiration, part le retrouver à Buenos Aires.
Entre les deux frères plane l'ombre d'un père tyrannique, un célèbre chef d'orchestre auquel le tourmenté Tetro semble vouer une haine profonde. Bennie veut comprendre pourquoi son frère est parti sans explication, persuadé qu'il pourra grâce à lui enfin percer certains mystères qui le hantent sur ses origines. Bennie est prêt à réveiller certaines blessures pour découvrir la vérité sur des secrets de famille destructeurs.
Après avoir arrêté la réalisation pendant dix ans, Francis Ford Coppola est revenu il y a deux ans avec "L'homme sans âge", tourné en Roumanie avec Tim Roth. Cette fois, c'est en Argentine, à Buenos Aires, que le cinéaste a décidé de planter le décor de son nouveau film. Il a fait appel à des acteurs argentins, mais aussi à d'autres comédiens chevronnés tels que Vincent Gallo (également réalisateur de "Buffalo 66" et "The Brown Bunny") pour incarner "Tetro". Ce rôle avait été pensé dans un premier temps pour Matt Dillon, mais ce dernier s'est finalement désisté.
Pour le personnage de Bennie, Coppola a fait appel à un jeune inconnu, qui avait tourné quelques films en amateur avec des copains d'université, Alden Ehrenreich. Le jeune homme, qui fait parfois penser à Leonardo Di Caprio à ses débuts, s'en sort très honorablement face à Vincent Gallo, mais aussi face à l'Autrichien Klaus Maria Brandauer ("Colonel Redl", "Out of Africa") et aux Espagnoles Maribel Verdu et Carmen Maura ("La loi du désir", "Femmes au bord de la crise de nerfs"), cette dernière interprétant une féroce critique de théâtre.
Comme dans "Rusty James" (1983), où il évoquait déjà l'histoire de deux frères, Coppola a choisi de tourner ce long-métrage en noir et blanc, avec des flash-back filmés en couleur. "C'est peut-être une question de nostalgie envers les grands films de Kurosawa, ceux de Robert Bresson et d'Elia Kazan, 'Sur les quais' notamment", explique Coppola.
Ce noir et blanc, très contrasté, donne une atmosphère étrange au film tourné à Buenos Aires, une ville que Coppola a découvert il y a une dizaine d'années avec sa fille Sofia, également cinéaste. Le tournage a duré 13 semaines, avec une équipe et des acteurs majoritairement argentins.
Coppola, qui s'est inspiré de certains de ses souvenirs, notamment ses relations avec son père et son frère, pour réaliser "Tetro", s'est investi dans ce film à tous les niveaux: en tant que réalisateur, scénariste et producteur. Cet engagement total lui donne une grande liberté, notamment sur la longueur (le film dure 2h07). Si pour le spectateur, l'aventure n'est sans doute pas aussi captivante que dans les plus grands films de Coppola réalisés dans les années 70, elle présente une originalité largement suffisante pour valoir le déplacement. Avec en prime des acteurs très convaincants. AP
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