Black Thorn

[monomental]

Black Thorn
De Matteo Gil, avec Sam Sheppard, buriné, barbu, vieilli (au naturel ?)
Pas mal, pas mal du tout j'ai trouvé, même si le rythme assez lent de ce road movie où les chevaux remplacent les caisses peut surprendre, quoique nous replongeant dans l'ambiance surannée des westerns classiques.
D'abord, des lieux magiques qui valent à eux seuls le détour : terres andaines ne le cédant en rien aux grands espaces westerniens qu'on connaît, vieille mine abandonnée fort crédible et sordides bourgades crasseuses à souhait qui passent bien. Un bon et magnifique bol d'air. Pas besoin de prendre l'avion pour changer de lieu, ni le trucsgolznik pour changer d'époque.
Un Sam Sheppard tip top en malfrat rangé des voitures BAR diligences et revenu de tout, qui se fait (un peu) avoir et garde la grande classe.
Les chevaux je m'y connais, ça compte pour moi. La cavalerie, c'est même un aspect des westerns que je regarde souvent à la loupe . Dans "Black thorn", les chevaux sont moins beaux que des mustangs : plus rustiques, grossiers. Je ne veux pas dire que tous les chevaux soient classieux dans les westerns tournés aux US, loin s'en faut. Mais on y voit plus souvent de beaux mustangs authentiques et pleins de gaz, voire des races croisées de pur sangs européens, qui donnent des allures plus aériennes et esthétiques.
Quant aux cavaliers (y compris Sheppard ), dans "Black thorn" ils sont moins fins disons qu' Eastwood dans "Pale rider", ou Fonda dans "Il était une fois dans l'Ouest".
Mais qu'importe cette réserve spécifique au western. Le scénar tient la route, les seconds rôles assurent et les caractères ont de la tenue, sans ce manichéisme too much qui peut agacer dans certains classiques. A part le faux jeton qu'on démasque à la fin, peut-être, mais je n'en dirai pas plus.
A voir, si on aime le genre.