Quel film, avez vous vu récemment au cinéma?
Modérateurs : Centaure, Harlock, Taz
Re: Quel film, avez vous vu récemment au cinéma?
Bon, je me suis résolu à aller voir Star Wars hier.
Je suis déçu.
J'ai le même avis que Niklos : le scénario n'est qu'une série d'emprunts aux épisodes IV et VI, sans la moindre invention : même intrigue, mêmes décors, mêmes détails. Il y a aussi des emprunts à Avatar et à Star Trek III.
La musique de John William, sans réel renouvellement, accentue l'impression de déjà vu.
Et j'ai été agacé par les plans qui sont trop courts pour moi ; j'aurais aimé pouvoir apprécier plus certaines vues.
On peut classer ce film dans la catégorie "remake".
Je suis déçu.
J'ai le même avis que Niklos : le scénario n'est qu'une série d'emprunts aux épisodes IV et VI, sans la moindre invention : même intrigue, mêmes décors, mêmes détails. Il y a aussi des emprunts à Avatar et à Star Trek III.
La musique de John William, sans réel renouvellement, accentue l'impression de déjà vu.
Et j'ai été agacé par les plans qui sont trop courts pour moi ; j'aurais aimé pouvoir apprécier plus certaines vues.
On peut classer ce film dans la catégorie "remake".
Re: Quel film, avez vous vu récemment au cinéma?
Mon dernier film que j'ai vu c'est comme beaucoup de personne Star Wars
J'ai bien apprécié malgré beaucoup de similitudes avec les autres.
J'ai bien apprécié malgré beaucoup de similitudes avec les autres.
Re: Quel film, avez vous vu récemment au cinéma?
"Les saisons" pour les Sylvains cinéphiles, comme Thunderbird...
Pourquoi pour les Sylvains vous me direz ? Parce que le prénom Sylvain est tiré du latin sylvius (la forêt) et que le thème du dernier J.Perrin, en gros c'est l'évolution de la forêt au fil des millénaires.
J'ai mis 3.5 étoiles (sur 5) chez allocine, car je considère que c'est un bon film mais pas sans défauts.
Jacques Perrin surfe discrètement mais efficacement depuis une décennie sur une grosse vague écoloptimiste esthétisante. Cette fois, il pénètre à l'intérieur des territoires. Après les derniers empereurs et les océans, c'est la forêt primaire qui le branche... Engouement sincère ou opportunisme lucratif ? J'espère ne pas me tromper en penchant pour la sincérité, en tous cas je salue la construction de son dernier opus. A mon sens il réussit à rendre compte du caractère effrayant de notre empreinte humaine sur le devenir du monde, il essaye de nous faire prendre conscience de nos devoirs, mais son très beau film appelle quelques réserves et se montre peut-être trop optimiste au final.
C'est d'abord un long et magnifique chaos, bluffant, truffé d'instants magiques, rythmé (trop ?) sommairement par l'alternance du chaud et du froid, chaos qui traîne sans qu'on voie le temps passer, tellement on est subjugué par la maîtrise de l'image et du son, par la beauté explosive autant que sereine du spectacle sobrement commenté. Dans ce chaos manque toutefois (pruderie ou prudence commerciale, je ne sais) le spectacle des coïts comme suite logique des combats de mâles qui nous sont souvent montrés. Dans une scène touchante de naissance, une biche lèche son faon glaireux et titubant et mange son placenta. Mais pourquoi pas de coït ?
Dans ce chaos l'espace des espèces à poils et à plume est maîtrisé (ô combien !) dans des scènes de chasse (trop?)artificiellement reconstituées, avec de vrais faux animaux sauvages :des loups et un lynx "imprégnés" parfaitement à leur place, mais aussi des poneys que j'hésite à considérer comme des habitants naturels de la forêt. Dans ce chaos l'eau omniprésente nous est montrée, mais sans ses habitants car aucun poisson de rivière n'a été filmé...
Et peu à peu l'homme dérisoire apparaît (sa mise en scène est d'ailleurs assez peu convaincante), en un temps réduit au regard de l'immensité qui l'a précédé, mais un temps concentré au regard de ses conséquences sur l'écosystème forestier européen. L'homme installe sa prédation, le monde sauvage cède la place et le monde moderne prend forme. Cette deuxième partie du film, logiquement plus courte vu la brièveté de nos nuisances par rapport au temps planétaire, est sans doute moins réussie au point de vue de son impact esthétique. Elle nous montre la forêt qui régresse et l'homme nous est justement présenté comme un élément perturbateur. Aussi perturbateur que les changements climatiques d'origine galactique qui ont présidé à l'émergence du grand vert. Au registre des nuisances humaines qui sont évoquées, la chasse précède la guerre qui précède la pétrochimie et l'industrie.
Enfin, le dernier message que Perrin essaie de faire passer c'est qu'il est encore temps de vouloir mieux cohabiter avec nos cousins les animaux, mais cet optimisme final, délibéré et trop sommaire, ne m'a qu'à moitié convaincu, malheureusement...
Reste que ce beau film est utile, pour nous donner à penser après nous avoir émus.
Pourquoi pour les Sylvains vous me direz ? Parce que le prénom Sylvain est tiré du latin sylvius (la forêt) et que le thème du dernier J.Perrin, en gros c'est l'évolution de la forêt au fil des millénaires.
J'ai mis 3.5 étoiles (sur 5) chez allocine, car je considère que c'est un bon film mais pas sans défauts.
Jacques Perrin surfe discrètement mais efficacement depuis une décennie sur une grosse vague écoloptimiste esthétisante. Cette fois, il pénètre à l'intérieur des territoires. Après les derniers empereurs et les océans, c'est la forêt primaire qui le branche... Engouement sincère ou opportunisme lucratif ? J'espère ne pas me tromper en penchant pour la sincérité, en tous cas je salue la construction de son dernier opus. A mon sens il réussit à rendre compte du caractère effrayant de notre empreinte humaine sur le devenir du monde, il essaye de nous faire prendre conscience de nos devoirs, mais son très beau film appelle quelques réserves et se montre peut-être trop optimiste au final.
C'est d'abord un long et magnifique chaos, bluffant, truffé d'instants magiques, rythmé (trop ?) sommairement par l'alternance du chaud et du froid, chaos qui traîne sans qu'on voie le temps passer, tellement on est subjugué par la maîtrise de l'image et du son, par la beauté explosive autant que sereine du spectacle sobrement commenté. Dans ce chaos manque toutefois (pruderie ou prudence commerciale, je ne sais) le spectacle des coïts comme suite logique des combats de mâles qui nous sont souvent montrés. Dans une scène touchante de naissance, une biche lèche son faon glaireux et titubant et mange son placenta. Mais pourquoi pas de coït ?
Dans ce chaos l'espace des espèces à poils et à plume est maîtrisé (ô combien !) dans des scènes de chasse (trop?)artificiellement reconstituées, avec de vrais faux animaux sauvages :des loups et un lynx "imprégnés" parfaitement à leur place, mais aussi des poneys que j'hésite à considérer comme des habitants naturels de la forêt. Dans ce chaos l'eau omniprésente nous est montrée, mais sans ses habitants car aucun poisson de rivière n'a été filmé...
Et peu à peu l'homme dérisoire apparaît (sa mise en scène est d'ailleurs assez peu convaincante), en un temps réduit au regard de l'immensité qui l'a précédé, mais un temps concentré au regard de ses conséquences sur l'écosystème forestier européen. L'homme installe sa prédation, le monde sauvage cède la place et le monde moderne prend forme. Cette deuxième partie du film, logiquement plus courte vu la brièveté de nos nuisances par rapport au temps planétaire, est sans doute moins réussie au point de vue de son impact esthétique. Elle nous montre la forêt qui régresse et l'homme nous est justement présenté comme un élément perturbateur. Aussi perturbateur que les changements climatiques d'origine galactique qui ont présidé à l'émergence du grand vert. Au registre des nuisances humaines qui sont évoquées, la chasse précède la guerre qui précède la pétrochimie et l'industrie.
Enfin, le dernier message que Perrin essaie de faire passer c'est qu'il est encore temps de vouloir mieux cohabiter avec nos cousins les animaux, mais cet optimisme final, délibéré et trop sommaire, ne m'a qu'à moitié convaincu, malheureusement...
Reste que ce beau film est utile, pour nous donner à penser après nous avoir émus.
Re: Quel film, avez vous vu récemment au cinéma?
Pour savoir d'où vient l'expression "être chocolat", courez voir Omar !
Il faut saluer la polyvalence de Roshdy Zem, qui force le respect de l'autre côté de la caméra avec un sujet porteur mais qui ne manque pas de fond : l'histoire du clown Chocolat (qui donne son titre au film), sorti de l'anonymat d'un petit cirque minable par un autre clown inventif qui le repère et l'intègre dans un numéro de duettiste, jusqu'à leur gloire parisienne précédant la déchéance de Chocolat. Non seulement Raphaël Padalli/Chocolat (Omar Sy, tip top) et son compère mentor Footit (James Thiérrée, impressionnant) révolutionnèrent le monde du spectacle dans le Paris du début du XX° siècle, mais il semble qu'ils furent les premiers nez rouges à se produire dans les hôpitaux.
On pouvait faire confiance à R.Zem pour distiller un message sociétal politiquement coloré. En ces temps de montée de l'intolérance, de méfiance vis à vis des différences et de protestation des minorités exclues il prend toute sa portée. Mais le fait qu'il réussisse aussi à nous divertir, à nous accrocher à l'histoire d'une destinée aussi hors-norme que tombée dans l'oubli est à souligner....
Il s'appuie pour ça sur un duo qui assure : Omar Sy avec sa bonne humeur toutes dents dehors toujours aussi contagieuse, presque surprenant parfois dans ses contre-emplois, autant que le très efficace James Thiérrée, virtuose de la pantomime qui fait honneur à son Charlot de grand-père...
Il s'appuie aussi sur de solides second rôles, et sur une équipe de techniciens haut-de-gamme qui a su créer une France impressionniste plutôt crédible, qu'elle soit misérable ou chatoyante...
Roshdy Zem s'est appliqué, il a soigné le boulot sans se presser mais si le rythme retombe à l'occasion je n'ai pas trouvé le temps long. J'ai ri, j'ai senti monter la révolte et même l'émotion, j'ai reluqué les beaux costumes, j'ai détaillé les décors, j'ai vu une voiture de luxe des années 1910 (un splendide collector de marque Darracq que je ne connaissais pas) et j'ai pris ma leçon d'histoire à l'exposition universelle comme si j'y étais, ça sert à tout à ça le cinoche. Et je n'oublierai plus maintenant d'où vient l'expression "être chocolat"...
A Mr Roshdy Zem et toute sa troupe, je dis merci pour ce bon moment...
Il faut saluer la polyvalence de Roshdy Zem, qui force le respect de l'autre côté de la caméra avec un sujet porteur mais qui ne manque pas de fond : l'histoire du clown Chocolat (qui donne son titre au film), sorti de l'anonymat d'un petit cirque minable par un autre clown inventif qui le repère et l'intègre dans un numéro de duettiste, jusqu'à leur gloire parisienne précédant la déchéance de Chocolat. Non seulement Raphaël Padalli/Chocolat (Omar Sy, tip top) et son compère mentor Footit (James Thiérrée, impressionnant) révolutionnèrent le monde du spectacle dans le Paris du début du XX° siècle, mais il semble qu'ils furent les premiers nez rouges à se produire dans les hôpitaux.
On pouvait faire confiance à R.Zem pour distiller un message sociétal politiquement coloré. En ces temps de montée de l'intolérance, de méfiance vis à vis des différences et de protestation des minorités exclues il prend toute sa portée. Mais le fait qu'il réussisse aussi à nous divertir, à nous accrocher à l'histoire d'une destinée aussi hors-norme que tombée dans l'oubli est à souligner....
Il s'appuie pour ça sur un duo qui assure : Omar Sy avec sa bonne humeur toutes dents dehors toujours aussi contagieuse, presque surprenant parfois dans ses contre-emplois, autant que le très efficace James Thiérrée, virtuose de la pantomime qui fait honneur à son Charlot de grand-père...
Il s'appuie aussi sur de solides second rôles, et sur une équipe de techniciens haut-de-gamme qui a su créer une France impressionniste plutôt crédible, qu'elle soit misérable ou chatoyante...
Roshdy Zem s'est appliqué, il a soigné le boulot sans se presser mais si le rythme retombe à l'occasion je n'ai pas trouvé le temps long. J'ai ri, j'ai senti monter la révolte et même l'émotion, j'ai reluqué les beaux costumes, j'ai détaillé les décors, j'ai vu une voiture de luxe des années 1910 (un splendide collector de marque Darracq que je ne connaissais pas) et j'ai pris ma leçon d'histoire à l'exposition universelle comme si j'y étais, ça sert à tout à ça le cinoche. Et je n'oublierai plus maintenant d'où vient l'expression "être chocolat"...
A Mr Roshdy Zem et toute sa troupe, je dis merci pour ce bon moment...
Dernière modification par monomental le 24 févr. 2016, 00:01, modifié 1 fois.
Re: Quel film, avez vous vu récemment au cinéma?
Ce soir j'ai tenté le huitième Tarantino, et ses "huit salopards" ne m'ont qu'à moitié convaincu...
Trop, c'est trop. Après le coup de maître que représente à mes yeux "Django", j'ai passé outre les signaux d'alarme que me lançait la lecture de nombreux critiques et j'ai couru prendre mon shoot d'adrénaline, en bavant un peu. L'entrée en matière m'a d'abord mis l'eau à la bouche : je savais que j'allais voir un huis-clos mais la scène d'intro, un extérieur panoramique tout blanc fouetté par le blizzard montant qui accompagne les dialogues, dans le premier chapitre sur la route enneigée vers un relais de diligence, me mettait en appétit. Grands espaces, météo extrême, bonne bande son et gros moyens techniques, ça s'annonçait bien. Puis, quand tout le monde s'est calfeutré et que chacun a commencé à abattre ses cartes façon poker menteur, j'ai commencé à m'ennuyer sévère, au point que deux ou trois fois j'ai dû lutter pour ne pas sombrer chez Morphée. Trop long, trop verbeux vraiment, même si les costumiers ont assuré, même si Samuel Jackson qui campe un inquiétant "marquis" et porte une bonne partie du film sur ses épaules carrées) réussit à imposer sa touche inimitable. Heureusement, l'intrigue se resserre et se densifie au chapitre intitulé "le secret de Daisy", et Jackson nous la joue alors façon Agatha Christie, c'est décalé mais plutôt efficace. Efficace aussi la construction intégrant tout un chapitre falsh-back, qui nous fait prendre un peu l'air et se trouve placé au bon moment, juste après un coup de théâtre saignant. Pas de problème, ça fonctionne et le meilleur effet de surprise ne fait pas chou-blanc, on a été cueuilli. Le problème c'est qu'après, le final apothéotique du déchaînement de violence tant attendu n'est plus qu'une caricature. Et ce déferlement de sauce tomate presque risible pourrait faire honneur à Tarantino si j'étais sûr qu'il l'a mis en scène dans un esprit d'auto-dérision, mais voilà, je n'en suis pas sûr....
Au final, c'est surtout le fait d'avoir failli piquer du nez à 20 heures dans une salle obscure devant un Tarantino que j'ai du mal à digérer. C'est ce qui m'amène à mettre juste la moyenne à son dernier opus, qu'il aurait dû amputer d'un petit tiers.
Trop, c'est trop. Après le coup de maître que représente à mes yeux "Django", j'ai passé outre les signaux d'alarme que me lançait la lecture de nombreux critiques et j'ai couru prendre mon shoot d'adrénaline, en bavant un peu. L'entrée en matière m'a d'abord mis l'eau à la bouche : je savais que j'allais voir un huis-clos mais la scène d'intro, un extérieur panoramique tout blanc fouetté par le blizzard montant qui accompagne les dialogues, dans le premier chapitre sur la route enneigée vers un relais de diligence, me mettait en appétit. Grands espaces, météo extrême, bonne bande son et gros moyens techniques, ça s'annonçait bien. Puis, quand tout le monde s'est calfeutré et que chacun a commencé à abattre ses cartes façon poker menteur, j'ai commencé à m'ennuyer sévère, au point que deux ou trois fois j'ai dû lutter pour ne pas sombrer chez Morphée. Trop long, trop verbeux vraiment, même si les costumiers ont assuré, même si Samuel Jackson qui campe un inquiétant "marquis" et porte une bonne partie du film sur ses épaules carrées) réussit à imposer sa touche inimitable. Heureusement, l'intrigue se resserre et se densifie au chapitre intitulé "le secret de Daisy", et Jackson nous la joue alors façon Agatha Christie, c'est décalé mais plutôt efficace. Efficace aussi la construction intégrant tout un chapitre falsh-back, qui nous fait prendre un peu l'air et se trouve placé au bon moment, juste après un coup de théâtre saignant. Pas de problème, ça fonctionne et le meilleur effet de surprise ne fait pas chou-blanc, on a été cueuilli. Le problème c'est qu'après, le final apothéotique du déchaînement de violence tant attendu n'est plus qu'une caricature. Et ce déferlement de sauce tomate presque risible pourrait faire honneur à Tarantino si j'étais sûr qu'il l'a mis en scène dans un esprit d'auto-dérision, mais voilà, je n'en suis pas sûr....
Au final, c'est surtout le fait d'avoir failli piquer du nez à 20 heures dans une salle obscure devant un Tarantino que j'ai du mal à digérer. C'est ce qui m'amène à mettre juste la moyenne à son dernier opus, qu'il aurait dû amputer d'un petit tiers.
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Re: Quel film, avez vous vu récemment au cinéma?
Merci Christophe pour tes critiques de film développées dans ce post
Je suis allé voir les films de Jacques Perrin (punaise , quand on voit en entrée de projection les contributeurs/mécènes ayant permis sa réalisation , ça fait drôle) et de Roschdy Zem avec bonheur
Une semaine de congé au bout de 5 mois , ça donne quelques libertés
Je n'en dirai pas d'avantage , tant ce que tu as écrit est juste
Je suis allé voir les films de Jacques Perrin (punaise , quand on voit en entrée de projection les contributeurs/mécènes ayant permis sa réalisation , ça fait drôle) et de Roschdy Zem avec bonheur
Une semaine de congé au bout de 5 mois , ça donne quelques libertés
Je n'en dirai pas d'avantage , tant ce que tu as écrit est juste
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Re: Quel film, avez vous vu récemment au cinéma?
J'ai vu "les huit salopards". Très (trop?) long. Notamment toute le début avec les images de cette diligence dans la neige qui n'en finit pas d'approcher.
Pour le reste, un Kurt Russell qui n'a pas un rôle aussi conséquent que prévu. Un Samuel L.Jackson qui fait le boulot. Des acteurs qui ont des "gueules".
L'histoire est pas mal mais ça s'étire en longueur. Dommage.
Heu! A réservé aux aficionados de Tarantino pour les excès côté images. Ceux qui ne l'aiment pas continueront à ne pas l'aimer.
Dimanche, c'était "Spotlight" de Tom Mc Carthy avec Michael Keaton, Mark Ruffalo, Rachel Mc Adams, etc........
Un très bon film, bien fait, bien joué.
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Pour le reste, un Kurt Russell qui n'a pas un rôle aussi conséquent que prévu. Un Samuel L.Jackson qui fait le boulot. Des acteurs qui ont des "gueules".
L'histoire est pas mal mais ça s'étire en longueur. Dommage.
Heu! A réservé aux aficionados de Tarantino pour les excès côté images. Ceux qui ne l'aiment pas continueront à ne pas l'aimer.
Dimanche, c'était "Spotlight" de Tom Mc Carthy avec Michael Keaton, Mark Ruffalo, Rachel Mc Adams, etc........
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Adapté de faits réels, Spotlight retrace la fascinante enquête du Boston Globe – couronnée par le prix Pulitzer – qui a mis à jour un scandale sans précédent au sein de l’Eglise Catholique. Une équipe de journalistes d’investigation, baptisée Spotlight, a enquêté pendant 12 mois sur des suspicions d’abus sexuels au sein d’une des institutions les plus anciennes et les plus respectées au monde. L’enquête révèlera que L’Eglise Catholique a protégé pendant des décennies les personnalités religieuses, juridiques et politiques les plus en vue de Boston, et déclenchera par la suite une vague de révélations dans le monde entier.
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Re: Quel film, avez vous vu récemment au cinéma?
ah ouais, je l'avais repéré "Spotlight", il me fait envie. Un des rares films du moment encensé la semaine dernière par F.Inter dans l'émission "On aura tout vu" le samedi matin...Ou bien était-ce au "masque et la plume" ? J'écoute souvent les deux émissions, je mélange peut-être !
Re: Quel film, avez vous vu récemment au cinéma?
"Carol", un film de Todd Haynes avec Cate Blanchett et Rooney Mara auquel j'ai mis 3 étoiles sur Allocine : cinésthétique, c'est pour ça...
Le premier plan séquence est alléchant et annonce la couleur. La caméra suit en contre plongée les jambes de passagers qui sortent d'un train et grimpent un escalier, puis focalise large dans une rue qui nous plonge impeccablement à la belle époque de l'american way of life urbain dans les fifties : voitures d'époques rutilantes, innombrables figurants en chapeaux mous et complets cravates, ça sent les gros moyens tout de suite, dans ce film. Après ça, on plonge sans jamais plus en sortir dans des ambiances cossues côtoyées par la bohème facile de l'héroïne Thérèse (Rooney Mara, solaire)... Indécise, sensible, Thérèse se laisse faire par la vie et rencontre la riche et mélancolique Carol (Cate Blanchett, presque trop impeccable), dont la nature invertie met en péril sa relation avec sa petite fille adorée, vu le conformisme de l'époque. Il faut marcher sur des oeufs, la cause LGBT est loin d'avoir conquis ses droits.... La phase platonique de leur relation dure et dure encore et c'est l'occasion pour Todd Haynes de se lâcher sur la forme. Impeccables les costumes de Carol, impeccables les décors et la Packard dans laquelle commence un road-movie friqué, impeccables les lumières et la photo. Impeccables aussi en apparence les mecs, si lourds soient-ils. Le mari de Carol marche droit malgré sa réputation d'alcoolo (il peut se permettre, il a un chauffeur), ce qui ne l'empêche pas de se prendre les pieds dans le tapis à l'occasion, voire même de se montrer retors. Le prétendant de Thérèse lui fait des scènes mais reste correct, après tout elle ne s'est pas engagée vraiment. Bref, dur dur d'être lesbienne quand on est femme du monde, mais surement plus facile que quand on vient du "peuple", surtout à cette époque.... Toute cette bluette finira par un compromis acceptable, et il faut saluer la prestation de Cate Blanchett chez le juge, quand il est question de la garde pour sa fille.
Que dire de plus ? Je n'ai pas trouvé ce film passionnant mais plutôt trop systématiquement esthétique, même si sa plastique en est la principale qualité. Ceci dit, les têtes d'affiche ont fait le job avec tellement de classe que j'ai fini par me laisser accrocher un peu (surtout quand une pirouette met fin au plus long flash-back que j'aie vu au cinoche) jusqu'à être même presque retourné par la dernière scène. Je dis bien presque...
Le premier plan séquence est alléchant et annonce la couleur. La caméra suit en contre plongée les jambes de passagers qui sortent d'un train et grimpent un escalier, puis focalise large dans une rue qui nous plonge impeccablement à la belle époque de l'american way of life urbain dans les fifties : voitures d'époques rutilantes, innombrables figurants en chapeaux mous et complets cravates, ça sent les gros moyens tout de suite, dans ce film. Après ça, on plonge sans jamais plus en sortir dans des ambiances cossues côtoyées par la bohème facile de l'héroïne Thérèse (Rooney Mara, solaire)... Indécise, sensible, Thérèse se laisse faire par la vie et rencontre la riche et mélancolique Carol (Cate Blanchett, presque trop impeccable), dont la nature invertie met en péril sa relation avec sa petite fille adorée, vu le conformisme de l'époque. Il faut marcher sur des oeufs, la cause LGBT est loin d'avoir conquis ses droits.... La phase platonique de leur relation dure et dure encore et c'est l'occasion pour Todd Haynes de se lâcher sur la forme. Impeccables les costumes de Carol, impeccables les décors et la Packard dans laquelle commence un road-movie friqué, impeccables les lumières et la photo. Impeccables aussi en apparence les mecs, si lourds soient-ils. Le mari de Carol marche droit malgré sa réputation d'alcoolo (il peut se permettre, il a un chauffeur), ce qui ne l'empêche pas de se prendre les pieds dans le tapis à l'occasion, voire même de se montrer retors. Le prétendant de Thérèse lui fait des scènes mais reste correct, après tout elle ne s'est pas engagée vraiment. Bref, dur dur d'être lesbienne quand on est femme du monde, mais surement plus facile que quand on vient du "peuple", surtout à cette époque.... Toute cette bluette finira par un compromis acceptable, et il faut saluer la prestation de Cate Blanchett chez le juge, quand il est question de la garde pour sa fille.
Que dire de plus ? Je n'ai pas trouvé ce film passionnant mais plutôt trop systématiquement esthétique, même si sa plastique en est la principale qualité. Ceci dit, les têtes d'affiche ont fait le job avec tellement de classe que j'ai fini par me laisser accrocher un peu (surtout quand une pirouette met fin au plus long flash-back que j'aie vu au cinoche) jusqu'à être même presque retourné par la dernière scène. Je dis bien presque...
- RJDio
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Re: Quel film, avez vous vu récemment au cinéma?
Nous avons vu, hier aprés-midi, "Josephine s'arrondit"............................. Comment dire.
Ce fut un moment de franche rigolade pendant ce film. Ma femme a ri de bons cœur comme beaucoup de femmes dans la salle. Un film sur la grossesse fait pour elle et aussi, pour nous papas ou futurs.
Marylou Berry est au top, autant que son mari et ses potes. Un régal pour ceux qui aiment rire au cinoche sans se prendre la tête.
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Ce fut un moment de franche rigolade pendant ce film. Ma femme a ri de bons cœur comme beaucoup de femmes dans la salle. Un film sur la grossesse fait pour elle et aussi, pour nous papas ou futurs.
Marylou Berry est au top, autant que son mari et ses potes. Un régal pour ceux qui aiment rire au cinoche sans se prendre la tête.
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Re: Quel film, avez vous vu récemment au cinéma?
Belgica raconte comment deux frangins, Jo et Franck, se mettent en tête de monter une "boîte à musique" branchée dans une ville flamingante (Gand je crois), et les traquenards dans lesquels ils s'emmèlent les pinceaux à mesure que leur projet généreux se concrétise. Complètement bluffé par "Alabama Monroe" malgré la propension de ce film à faire pleurer dans les chaumières par des effets un peu appuyés, je suis allé voir "Belgica" sans me poser de question, m'attendant à une bande son qui m'emporte jusqu'à l'émotion. Mal m'en a pris. Mais bon, je le reconnais, j'aurais dû m'en douter, n'étant pas un fan des boîtes de nuit (loin s'en faut) ni des pulsations (ici le plus souvent électro-rock) qu'elles s'évertuent à nous cracher dans les oreilles pleins pots. Au moins ai-je pu observer, avec un peu d'effroi, jusqu'où peut mener le délire façon "sexe, drugs and rock'n'roll" dans lequel se vautrent les protagonistes du film, le dénommé Franck en tête...
Ceci dit, je ne me suis pas ennuyé tant le jeu des deux frères sonne juste, dans ce récit en dents de scie nous contant l'ascension et la dégringolade de leur projet festif. J'ai bien repéré aussi le vide existentiel présidant aux comportements de presque tous les noctambules ordinaires qui les accompagnent, bien mis en scène notamment dans la rupture de Jo avec sa copine, une rouquine coquine effrayée par la maternité. Mais j'aurais préféré que l'accent fût beaucoup plus mis sur cet aspect des choses, pour que les personnages gagnent en épaisseur. Les voir simplement se mettre en danger à force d'excès, jusqu'à risquer la perte de leurs repères moraux ou le glissement vers la bestialité, ne m'a pas suffi. D'autant plus que la résilience ne se profile pas vraiment au final.
Bref, un film qui me laisse sur ma faim, auquel je ne mets que la moyenne parce qu'il reste trop à la surface des choses, à mon sens.
Ceci dit, je ne me suis pas ennuyé tant le jeu des deux frères sonne juste, dans ce récit en dents de scie nous contant l'ascension et la dégringolade de leur projet festif. J'ai bien repéré aussi le vide existentiel présidant aux comportements de presque tous les noctambules ordinaires qui les accompagnent, bien mis en scène notamment dans la rupture de Jo avec sa copine, une rouquine coquine effrayée par la maternité. Mais j'aurais préféré que l'accent fût beaucoup plus mis sur cet aspect des choses, pour que les personnages gagnent en épaisseur. Les voir simplement se mettre en danger à force d'excès, jusqu'à risquer la perte de leurs repères moraux ou le glissement vers la bestialité, ne m'a pas suffi. D'autant plus que la résilience ne se profile pas vraiment au final.
Bref, un film qui me laisse sur ma faim, auquel je ne mets que la moyenne parce qu'il reste trop à la surface des choses, à mon sens.
Re: Quel film, avez vous vu récemment au cinéma?
Dans "Merci patron", un docu tourné comme un canular, Ruffin et ses potes fondateurs de la revue Fakir nous emmènent dans leur croisade déjantée contre la plus grosse fortune de France, le cher Bernard Arnault qui racheta à la fin des trente glorieuses les usines textiles Boussac du Nord Pas-de-Calais pour les convertir vers l'industrie du luxe en fondant LVMH, privant au passage de leur taf des centaines de petites mains.
Réussir à rester décontractés et légers, prendre résolument le parti de la dérision en brandissant un étendard contre le cynisme des prédateurs financiers, c'est le pari que gagnent Ruffin et son équipe. Ils s'attaquent au mastodonte Arnault, ils endossent le rôle de David mais choisissent la ruse et le bluff. L'air de rien, ils gagnent une partie en roulant dans la farine le Goliath français tenté par la belgitude (fiscalité oblige...) qui délègue ses lieutenants pour négocier avec le "petit peuple" et ça nous met en joie bien souvent. Mais les Fakir n'oublient pas de nous rappeler en passant combien de sacrifiés ont souffert et souffrent encore des exactions du patron voyou. Leur message, je l'ai reçu 5/5. Derrière l'ironie maîtrisée des cinéastes-éveilleurs pointe la révolte des opprimés qu'ils ont choisi d'aider, et qui n'ont pas besoin d'être photogéniques ou charismatiques pour gagner de la dignité dans cette histoire. En que "natif ed'Douai", voir des chtimis de la France d'en bas tirés vers le haut m'a fait penser que les conneries de nos décideurs tombaient pour le coup à point nommé : ils ont décidé de changer le nom de ma région natale en un pompeux "Hauts de France" et pour le coup c'est raccord... En tous cas, malgré son côté bâclé sur le plan esthétique, bravo pour cet utile docurluberlu !
Réussir à rester décontractés et légers, prendre résolument le parti de la dérision en brandissant un étendard contre le cynisme des prédateurs financiers, c'est le pari que gagnent Ruffin et son équipe. Ils s'attaquent au mastodonte Arnault, ils endossent le rôle de David mais choisissent la ruse et le bluff. L'air de rien, ils gagnent une partie en roulant dans la farine le Goliath français tenté par la belgitude (fiscalité oblige...) qui délègue ses lieutenants pour négocier avec le "petit peuple" et ça nous met en joie bien souvent. Mais les Fakir n'oublient pas de nous rappeler en passant combien de sacrifiés ont souffert et souffrent encore des exactions du patron voyou. Leur message, je l'ai reçu 5/5. Derrière l'ironie maîtrisée des cinéastes-éveilleurs pointe la révolte des opprimés qu'ils ont choisi d'aider, et qui n'ont pas besoin d'être photogéniques ou charismatiques pour gagner de la dignité dans cette histoire. En que "natif ed'Douai", voir des chtimis de la France d'en bas tirés vers le haut m'a fait penser que les conneries de nos décideurs tombaient pour le coup à point nommé : ils ont décidé de changer le nom de ma région natale en un pompeux "Hauts de France" et pour le coup c'est raccord... En tous cas, malgré son côté bâclé sur le plan esthétique, bravo pour cet utile docurluberlu !
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Re: Quel film, avez vous vu récemment au cinéma?
Vu The Revenant, hier soir. Que dire de ce film si ce n'est que je l'ai trouvé très réussi, très "brutal, très beau question paysages même si Alejandro Gonzales Inarritu à choisi de ne pas y mettre de couleur éblouissantes.
Certaines scènes, celle avec l'ours par exemple, superbement bien tournée. Pris dans l'action, on s'y croit et on a mal pour DiCaprio. Dans la vraie vie, il n'aurait jamais survécu à ce qui lui arrive mais va-t-on au cinéma pour ne voir que la réalité des choses?
DiCaprio m'avait scotché dans "Le loup de Wall Street", il réussi encore une belle interprétation. Tom Hardy est à la hauteur dans son rôle de salopard.
Ma femme, elle, n'a pas accroché et c'est passablement ennuyée.
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Certaines scènes, celle avec l'ours par exemple, superbement bien tournée. Pris dans l'action, on s'y croit et on a mal pour DiCaprio. Dans la vraie vie, il n'aurait jamais survécu à ce qui lui arrive mais va-t-on au cinéma pour ne voir que la réalité des choses?
DiCaprio m'avait scotché dans "Le loup de Wall Street", il réussi encore une belle interprétation. Tom Hardy est à la hauteur dans son rôle de salopard.
Ma femme, elle, n'a pas accroché et c'est passablement ennuyée.
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Re: Quel film, avez vous vu récemment au cinéma?
Ma fillotte a beaucoup aimé "The revenant", et ça m'avait donné envie. Mais après avoir entendu les gonzes de "Le masque et la plume", sur F.Inter, parler de ce film comme d'une superproduction sans grand intérêt à la gloire de Di Caprio, quelques jours après ceux de "On aura tout vu" sur la même radio qui disaient à peu près la même chose, j'avoue avoir eu peur de faire comme ta femme devant ce film. Et comme la mienne se méfiait aussi, on a plutôt choisi "Merci patron" pour notre dernière soirée cinoche, madame et moi...
J'ai eu tort de m'être laissé influencer et de ne pas militer ?
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Re: Quel film, avez vous vu récemment au cinéma?
Tous les films ne plaisent pas à tous. C'est l’intérêt de l'Art que de laisser des impressions différentes.
Superproduction à la gloire de DiCaprio..... Si les conditions de tournage étaient au niveau de ce qui a été raconté, il mérite quelques louanges.
Bon, à France Inter, ils travaillent pas en dessous des 20 ° dans leurs studios. Ils peuvent pas comprendre.
Sinon, hier soir, nous avons vu "Louis Cyr: l'homme le plus fort du monde". Film Québecois de Daniel Roby, d'après l'histoire vraie de Cyprien-Noe Cyr (1863-1912) et retracée dans le livre "Louis Cyr: Une épopée légendaire."
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Le Quebecois n'est pas toujours aisé à comprendre pour les français que nous sommes.
Superproduction à la gloire de DiCaprio..... Si les conditions de tournage étaient au niveau de ce qui a été raconté, il mérite quelques louanges.
Bon, à France Inter, ils travaillent pas en dessous des 20 ° dans leurs studios. Ils peuvent pas comprendre.
Sinon, hier soir, nous avons vu "Louis Cyr: l'homme le plus fort du monde". Film Québecois de Daniel Roby, d'après l'histoire vraie de Cyprien-Noe Cyr (1863-1912) et retracée dans le livre "Louis Cyr: Une épopée légendaire."
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Louis Cyr, issu d'une famille d'ouvriers de Lowell, décide un jour de prendre sa destinée en main et de devenir l'homme le plus fort du monde. Après avoir été floués par un gérant malhonnête, sa femme et lui reviennent à Montréal et montent un spectacle d'hommes forts. Bientôt, les Américains sont intéressés par le personnage et l'invitent à parcourir le pays pour démontrer ses talents. Il impressionne alors les foules et établit de nombreux records de force. Quand sa fille démontre de l'intérêt envers le milieu de la force, Louis décide de l'inscrire au pensionnat, de peur qu'elle devienne, comme lui, une bête de cirque illettrée.
Le Quebecois n'est pas toujours aisé à comprendre pour les français que nous sommes.
Re: Quel film, avez vous vu récemment au cinéma?
Pour "Perfect day" que j'ai vu hier soir, j'ai hésité entre 3.5 et 4 étoiles sur allociné. Finalement j'ai mis 4. Une bonne toile, donc. Les vannes de Tim Robbins valent le jus à elles seules .
Voilà un film atypique qui ne manque pas d'intérêt. Fernando L. De Aranca semble avoir hésité parfois à choisir son registre pour ce road-movie très particulier, qu'il place dans la Bosnie à l'époque où se termine le conflit serbo-croate. Entre dérision ou cynisme et humour trash d'un côté, aspiration à l'humanité et abnégation de l'autre, les personnages oscillent en permanence en poursuivant des buts concrets que le fil des évènements leur dicte au coup par coup. Mais les revers de fortune ou les ordres contradictoires d'autorités diverses semblent se liguer pour leur faire manquer ces objectifs... Personnellement, j'ai été accroché tout le long du film par un dosage subtil et anarchique où le dérisoire côtoie l'essentiel, où le futile flirte avec le sublime, en un va-et-vient incessant entre comique et tension dramatique. Ce mélange rend bien compte, je pense, de ce que peut être la vie d'un petit groupe d'humanitaires de terrain en zone de guerre...
Si j'ai aimé la gouaille désabusée des deux vieux baroudeurs revenus de tout (B.Del Toro et Tim Robbins, impayables chacun dans leur genre) chaperonnant une novice (Mélanie Thierry, qui assure aussi) et prenant sous leur aile un gamin en errance, j'ai trouvé moins utile la présence à leur côté de "l'évaluatrice-encore-amoureuse-du-chef-mais-éconduite", simple faire-valoir et pièce rapportée sans grand intérêt...Mais ce petit bémol enlève peu de chose à l'impact de "Perfect day", que je vois un peu comme une métaphore de la vie coûte que coûte, envers et contre tout.
Voilà un film atypique qui ne manque pas d'intérêt. Fernando L. De Aranca semble avoir hésité parfois à choisir son registre pour ce road-movie très particulier, qu'il place dans la Bosnie à l'époque où se termine le conflit serbo-croate. Entre dérision ou cynisme et humour trash d'un côté, aspiration à l'humanité et abnégation de l'autre, les personnages oscillent en permanence en poursuivant des buts concrets que le fil des évènements leur dicte au coup par coup. Mais les revers de fortune ou les ordres contradictoires d'autorités diverses semblent se liguer pour leur faire manquer ces objectifs... Personnellement, j'ai été accroché tout le long du film par un dosage subtil et anarchique où le dérisoire côtoie l'essentiel, où le futile flirte avec le sublime, en un va-et-vient incessant entre comique et tension dramatique. Ce mélange rend bien compte, je pense, de ce que peut être la vie d'un petit groupe d'humanitaires de terrain en zone de guerre...
Si j'ai aimé la gouaille désabusée des deux vieux baroudeurs revenus de tout (B.Del Toro et Tim Robbins, impayables chacun dans leur genre) chaperonnant une novice (Mélanie Thierry, qui assure aussi) et prenant sous leur aile un gamin en errance, j'ai trouvé moins utile la présence à leur côté de "l'évaluatrice-encore-amoureuse-du-chef-mais-éconduite", simple faire-valoir et pièce rapportée sans grand intérêt...Mais ce petit bémol enlève peu de chose à l'impact de "Perfect day", que je vois un peu comme une métaphore de la vie coûte que coûte, envers et contre tout.
Re: Quel film, avez vous vu récemment au cinéma?
Vincent est timide et solitaire, mais aussi coiffeur dans l'officine que lui a léguée son père. Il habite au premier et sa mère au second le chaperonne sans ménagement. Un jour il rencontre une inconnue qui l'intrigue et se met à la suivre, sans chercher à comprendre. C'est le début d'une histoire à tiroirs qui se joue sur le registre de la poésie drôlatique sous forme d'un roman graphique intitulé "Rosalie Blum", que le jeune réalisateur Rappeneau a repérée et dont il a fait un film éponyme qu'on a vu ce soir en famille, pour notre plus grand plaisir.
Drôle jusqu'à la loufoquerie mais aussi tendre et sensible, malin dans son scénario et son montage en escalier, soigné dans son esthétique et servi par une bonne bande son, ce "Rosalie Blum" m'a fait passer un bon moment de cinoche et j'en remercie Rappeneau. Je salue la prestation de Noémie Lvovsky dans son rôle d'énigmatique coeur brisé solitaire autant que celle de Kyan Khojandi en timide fils à maman, et j'affirme que les seconds rôles n'en sont pas, tant ils tiennent de place. Anémone en maman bien barrée vaut le détour, Alice Isaaz campe une Aude qui n'a rien à envier à Amélie Poulain, ses copines déjantées et son coloc tirent aussi leur épingle de ce jeu de suiveur suivi, bref tous s'y entendent pour nous ménager un gentil suspense amoureux, jusqu'au happy end attendu. Un petit bonheur joyeux et rafraîchissant, parfait pour un Dimanche de Pâques pluvieux.
Drôle jusqu'à la loufoquerie mais aussi tendre et sensible, malin dans son scénario et son montage en escalier, soigné dans son esthétique et servi par une bonne bande son, ce "Rosalie Blum" m'a fait passer un bon moment de cinoche et j'en remercie Rappeneau. Je salue la prestation de Noémie Lvovsky dans son rôle d'énigmatique coeur brisé solitaire autant que celle de Kyan Khojandi en timide fils à maman, et j'affirme que les seconds rôles n'en sont pas, tant ils tiennent de place. Anémone en maman bien barrée vaut le détour, Alice Isaaz campe une Aude qui n'a rien à envier à Amélie Poulain, ses copines déjantées et son coloc tirent aussi leur épingle de ce jeu de suiveur suivi, bref tous s'y entendent pour nous ménager un gentil suspense amoureux, jusqu'au happy end attendu. Un petit bonheur joyeux et rafraîchissant, parfait pour un Dimanche de Pâques pluvieux.
Re: Quel film, avez vous vu récemment au cinéma?
Vivant en milieu rural désertifié et kiné (plus pour longtemps ! ) dans un hôpital de proximité, je connais d'assez près la problématique de la médecine rurale. Quant à ma moitié, elle est puéricultrice de secteur. Même remarque pour elle. On était donc curieux de voir ce que Lilti, le réalisateur d'"Hippocrate"(un film sur la médecine à l'hosto très juste et réussi), avait fait du sujet. Son film, "Médecin de campagne", est porté par Cluzet (un généraliste touché lui même par la maladie) toujours aussi bon, autant que par sa belle partenaire (qui joue le rôle d'une jeune toubib lui venant en aide). Mais je ne lui ai mis que 3/5 dans ma critique sur allociné, où j'ai écrit :
François Cluzet, j'aime beaucoup. Et en médecin de campagne, son côté taiseux-écorché-vif-hyper-impliqué fonctionne parfaitement. Marianne Denicourt, je ne connaissais pas. Mais en jeune femme mature, sensible quoique déterminée, pas si vulnérable que ça, aussi pétrie d'humanité respectueuse que son nouveau mentor, elle fonctionne parfaitement elle aussi. Ce film est généreux et humaniste, éclairant sur le rôle crucial des généralistes en milieu rural autant que lucide sur les périls qui menacent la survie d'une médecine de qualité, dans nos campagnes laissées pour compte. Il donne à voir un quotidien ordinaire mais passionnant, porteur de moments de beauté, de drôlerie et de drames, de vie en somme. Pourtant, je crois que j'avais préféré le coup d'oeil que Lilti portait sur la médecine à l'hôpital, dans "Hippocrate" (coup d'oeil alarmiste lui aussi, d'ailleurs). Ce "médecin de campagne" pêche pour moi par un scénario un peu stéréotypé, sanctifiant trop le toubib pour en faire un modèle d'abnégation mais surtout flirtant avec l'invraisemblable. C'est surtout ce point qui m'a dissuadé de mettre plus de trois étoiles à ce film attachant.
François Cluzet, j'aime beaucoup. Et en médecin de campagne, son côté taiseux-écorché-vif-hyper-impliqué fonctionne parfaitement. Marianne Denicourt, je ne connaissais pas. Mais en jeune femme mature, sensible quoique déterminée, pas si vulnérable que ça, aussi pétrie d'humanité respectueuse que son nouveau mentor, elle fonctionne parfaitement elle aussi. Ce film est généreux et humaniste, éclairant sur le rôle crucial des généralistes en milieu rural autant que lucide sur les périls qui menacent la survie d'une médecine de qualité, dans nos campagnes laissées pour compte. Il donne à voir un quotidien ordinaire mais passionnant, porteur de moments de beauté, de drôlerie et de drames, de vie en somme. Pourtant, je crois que j'avais préféré le coup d'oeil que Lilti portait sur la médecine à l'hôpital, dans "Hippocrate" (coup d'oeil alarmiste lui aussi, d'ailleurs). Ce "médecin de campagne" pêche pour moi par un scénario un peu stéréotypé, sanctifiant trop le toubib pour en faire un modèle d'abnégation mais surtout flirtant avec l'invraisemblable. C'est surtout ce point qui m'a dissuadé de mettre plus de trois étoiles à ce film attachant.
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Re: Quel film, avez vous vu récemment au cinéma?
J'irai le voir prochainement . J'avais bien aimé "La Maladie de Sachs" avec Albert Dupontel dans le rôle de Sachs (et j'avais lu le livre de Martin Winckler avant) , mais moins "Hippocrate" qui m'a semblé caricatural (mais la réalité ne doit pas être loin non plus) . Merci Christophe
"Une nuit seulement , dormir sur le vent et planer au milieu des étoiles"
Re: Quel film, avez vous vu récemment au cinéma?
Batman VS Superman ....
Pas grand chose à dire malheureusement, je m'attendais à du spectaculaire, du gros BlockBuster, une réponse de DC Compcs à Marvel mais en fait non... Juste un gros pétards mouillé.
Passé la première heure où on nous présente Batman puis Superman... On se retrouve projeté dans le fameux affrontement qui en tout est pour tout va durer 5minutes et se finir sur flot de bons sentiments assez nauséeux...
On enchaine avec l'apparition d'un espèce d'Alien mutant sortis tout droit d'un jeu vidéo ... D'un coup d'un seul tu a Wonder Women qui refait surface sans raison ou explication ...
La fin est grotesque ... Autant que le déroulement du film.
Au final, beaucoup de bruit pour rien.
Je pense avoir résumé le film...
Pas grand chose à dire malheureusement, je m'attendais à du spectaculaire, du gros BlockBuster, une réponse de DC Compcs à Marvel mais en fait non... Juste un gros pétards mouillé.
Passé la première heure où on nous présente Batman puis Superman... On se retrouve projeté dans le fameux affrontement qui en tout est pour tout va durer 5minutes et se finir sur flot de bons sentiments assez nauséeux...
On enchaine avec l'apparition d'un espèce d'Alien mutant sortis tout droit d'un jeu vidéo ... D'un coup d'un seul tu a Wonder Women qui refait surface sans raison ou explication ...
La fin est grotesque ... Autant que le déroulement du film.
Au final, beaucoup de bruit pour rien.
Je pense avoir résumé le film...
Re: Quel film, avez vous vu récemment au cinéma?
Salut Sylvain !thunderbird a écrit :J'irai le voir prochainement . J'avais bien aimé "La Maladie de Sachs" avec Albert Dupontel dans le rôle de Sachs (et j'avais lu le livre de Martin Winckler avant) , mais moins "Hippocrate" qui m'a semblé caricatural (mais la réalité ne doit pas être loin non plus) . Merci Christophe
Si tu vas le voir je serais curieux de savoir si toi aussi tu trouves invraisemblables certains éléments du scénario.
"La maladie de Sachs", j'ai lu le livre de Winckler (super !) mais pas vu le film avec Dupontel.
Quant à "Hippocrate", perso j'avais trouvé ça assez juste, quoique n'ayant pas vécu le statut de carabin dans les hostos...
Re: Quel film, avez vous vu récemment au cinéma?
Bizarre, je suis pas autrement surpris par ton commentaire... Et je me félicite de n'avoir pas craché au bassinet pour gonfler les poches des faiseurs de daube !Topher-39 a écrit :Batman VS Superman ....
Pas grand chose à dire malheureusement, je m'attendais à du spectaculaire, du gros BlockBuster, une réponse de DC Compcs à Marvel mais en fait non... Juste un gros pétards mouillé.
Passé la première heure où on nous présente Batman puis Superman... On se retrouve projeté dans le fameux affrontement qui en tout est pour tout va durer 5minutes et se finir sur flot de bons sentiments assez nauséeux...
On enchaine avec l'apparition d'un espèce d'Alien mutant sortis tout droit d'un jeu vidéo ... D'un coup d'un seul tu a Wonder Women qui refait surface sans raison ou explication ...
La fin est grotesque ... Autant que le déroulement du film.
Au final, beaucoup de bruit pour rien.
Je pense avoir résumé le film...
Re: Quel film, avez vous vu récemment au cinéma?
Encore Heureux que les places sont gratuites (gagnées)
J'aurais été bien dégoûté de cracher 8€ pour voir ce truc...
J'aurais été bien dégoûté de cracher 8€ pour voir ce truc...
- pepso
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Re: Quel film, avez vous vu récemment au cinéma?
moi aussi je suis allé le voir batman VS superman, pour 2 raisons :
- d'abord, je suis un adorateur des super-héros en tous genres (je les ai malheureusement pas encore tous vus...) et
- j'étais curieux de voir, justement, la réponse cinematographique de DC à marvel ainsi que la vision de batman de DC (contrairement à beaucoup d'autres, je suis resté sur les tout premiers batman avec le pingouin et Nicholson en joker, j’exècre les batman return et cie...)
en bref, si on prend le film pour ce qu'il se veut, c'est assez réussi je trouve : un superman un peu moins gnan-gnan que l'original, un batman assez sombre dans sa tête (avec par contre des gros défauts de scénario hollywoodien ...) un lex luthor nickel, une wonder woman un brin trop maigre mais relativement crédible. par contre, un scénario approximatif, une loïs lane trop jeune et effectivement, comme dit avant, une fin douteuse.
en parlant de ce film hier soir, mon pote m'a fait remarqué un détail, et non des moindres, qui ne m'a pas marqué quand j'ai vu le film (surement trop habitué à la violence gratuite des marvel) mais BATMAN TUE DES HOMMES dans ce film, avec une arme-à-feu !! et ça c'est effectivement une énooooooorme erreur puisque batman ne tue jamais...
enfin bon, disons que je suis content de l'avoir vu parce que je n'en attendais pas grand chose, que les bastons sont bien faites, et qu'il y en aura surement d'autres a suivre
- d'abord, je suis un adorateur des super-héros en tous genres (je les ai malheureusement pas encore tous vus...) et
- j'étais curieux de voir, justement, la réponse cinematographique de DC à marvel ainsi que la vision de batman de DC (contrairement à beaucoup d'autres, je suis resté sur les tout premiers batman avec le pingouin et Nicholson en joker, j’exècre les batman return et cie...)
en bref, si on prend le film pour ce qu'il se veut, c'est assez réussi je trouve : un superman un peu moins gnan-gnan que l'original, un batman assez sombre dans sa tête (avec par contre des gros défauts de scénario hollywoodien ...) un lex luthor nickel, une wonder woman un brin trop maigre mais relativement crédible. par contre, un scénario approximatif, une loïs lane trop jeune et effectivement, comme dit avant, une fin douteuse.
en parlant de ce film hier soir, mon pote m'a fait remarqué un détail, et non des moindres, qui ne m'a pas marqué quand j'ai vu le film (surement trop habitué à la violence gratuite des marvel) mais BATMAN TUE DES HOMMES dans ce film, avec une arme-à-feu !! et ça c'est effectivement une énooooooorme erreur puisque batman ne tue jamais...
enfin bon, disons que je suis content de l'avoir vu parce que je n'en attendais pas grand chose, que les bastons sont bien faites, et qu'il y en aura surement d'autres a suivre
si tu me vois dans tes retros .................. c'est que je te suis ....................... donc tu te traines !
"pas plus vite qu'à fond" ok ! mais ... "plus vite qu'à fond", c'est quoi ? ^.^
En voiture oui, mais... à moto, on est jamais vraiment "perdu", on visite ...
"pas plus vite qu'à fond" ok ! mais ... "plus vite qu'à fond", c'est quoi ? ^.^
En voiture oui, mais... à moto, on est jamais vraiment "perdu", on visite ...