C'est le grand jeu de la vie (de motard)
Publié : 25 déc. 2022, 19:53
Bonjour à tous,
ça fait quelques temps que je n'étais pas passé sur le fofo et j'y reviens pour y faire un peu de prévention à travers le récit de mon carton.
--------------------------
Un beau matin, en novembre dernier, je décide d'aller faire une balade en forêt et quoi de mieux que de prendre mon fidèle destrier pour ça ?
Je fais chauffer le street, pointe une localisation GPS et roule.
Je m'extrais du centre ville avec les voies rapides et prends un échangeur particulièrement complexe qui mène vers un tunnel payant, au nord du périph lyonnais. Je prends la voie d'insertion, regarde d'un coup d'oeil mon GPS pour vérifier que je sors bien à la dernière sortie gratuite, remets les yeux sur la route et ...
p*t**n
de
m...
La voiture devant moi, à une distance réglementaire une seconde avant, avait pilé jusqu'à l'arrêt sur ladite voie d'insertion.
Le temps de comprendre la situation, la roue avant, lancée à 60 km/h était venue s'écraser sur la voiture entrainant à sa suite le garde boue puis les optiques du street.
Mécaniquement, la moto étant stoppée net, mes
sont venu s’écraser contre le réservoir, puis le reste de votre humble serviteur, passé par dessus la moto, a finit sa course dans le pare-brise arrière de la voiture.
Je me jette sur le bas côté au cas ou, me mets en position fœtale et prends le temps de la réflexion.
Le choc.
Il a du se passer deux secondes chrono pendant lesquelles j'ai lâché du regard la voiture de devant. Ce timing a suffit à ce que la circulation s'arrête totalement, que je franchisse les 50 m qui me séparaient de mon destin, provoquant l'accident.
Mais assez réfléchis, une douleur intense remonte à mon cerveau, provenant de mon entre-jambe, ça picote comme on dit.
J'ai envie de mettre des coups de casque tellement c'est douloureux, mais dois rassurer les témoins et remonter la moto sur le bas côté (le sang froid et le rangement auront raison de moi 
). Côté moto, ça à l'air d'aller ( 
), côté pilote, je tiens debout, j'ai trop chaud avec le casque, mon coeur bat la chamade, j'ai toujours mal aux , mais ça à l'air d'aller aussi (re ).
- "Vous voulez qu'on appelle les pompiers Monsieur ?"
- "Non, non, ça va, je vais appeler l'assistance pour la moto"
- "Vous êtes sur ? Votre poignet a une sale tête."
Mes yeux se posent sur mon poignet droit, qui a doublé de volume et vire au violet. L'adrénaline redescend, les douleurs apparaissent, mes avants bras m'abandonnent (j'ai vainement tenté de me protégé de la voiture, visiblement), game over.
La suite, vous vous en doutez : ambulance, attèles aux poignets, civière à barquette, minerve pour les cervicales, retrait du casque, intervention de la police, pinpon, urgences jusqu'à 23h, plâtre et codéine. Une bien belle journée, n'est-ce pas ?
Une plaque dans le poignet et un mois et demi plus tard, je suis toujours en attente des indemnités de la sécu, la rééducation avance doucement, la moto est aux paradis des deux roues et j'ai reposé mes fesses sur ma moto off road aujourd'hui, signe que finalement, la vie suit son court.
Moralité/poncifs : - J'ai beaucoup trop automatisé certaines situations de la circulation de par mon travail de commercial avalant les kilomètres et j'ai pris pour acquis un court moment qui ne l'était pas. Soyons honnête, le GPS sur le téléphone n'a vraiment pas aidé.
- un accrochage à basse vitesse (je roulais vers 60 km/h au moment de l'impact) a des conséquences extrêmes très rapidement en moto. La gueule de mes gants en dit long sur ce qu'il aurait pu advenir de mes doigts sans leur présence et les 9 000€ de frais estimés sur la street triple l'ont fait passé de fringante à épave en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.
- Ne considérez jamais que vous êtes un bon motard. Votre confiance vous tuera. Je commençait à y croire, à force qu'on me le répète, étant parano en moto, roulant bien et n'ayant eu aucune boite depuis mon permis, en 2013. La bonne blague.
- Ma moto devait vraiment être jolie compte tenu des réflexions des témoins, des pompiers, des policiers et de l'atelier de Triumph.
Un merci tout particulier à Axa et à l'agence d'Auxerre pour leur efficacité, ainsi qu'aux pompiers qui sont intervenus rapidement et avec professionnalisme.
V à tous, prenez soin de vous et joyeuses fêtes.
ça fait quelques temps que je n'étais pas passé sur le fofo et j'y reviens pour y faire un peu de prévention à travers le récit de mon carton.
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Un beau matin, en novembre dernier, je décide d'aller faire une balade en forêt et quoi de mieux que de prendre mon fidèle destrier pour ça ?
Je fais chauffer le street, pointe une localisation GPS et roule.
Je m'extrais du centre ville avec les voies rapides et prends un échangeur particulièrement complexe qui mène vers un tunnel payant, au nord du périph lyonnais. Je prends la voie d'insertion, regarde d'un coup d'oeil mon GPS pour vérifier que je sors bien à la dernière sortie gratuite, remets les yeux sur la route et ...
p*t**n
de
m...
La voiture devant moi, à une distance réglementaire une seconde avant, avait pilé jusqu'à l'arrêt sur ladite voie d'insertion.
Le temps de comprendre la situation, la roue avant, lancée à 60 km/h était venue s'écraser sur la voiture entrainant à sa suite le garde boue puis les optiques du street.
Mécaniquement, la moto étant stoppée net, mes
sont venu s’écraser contre le réservoir, puis le reste de votre humble serviteur, passé par dessus la moto, a finit sa course dans le pare-brise arrière de la voiture.Je me jette sur le bas côté au cas ou, me mets en position fœtale et prends le temps de la réflexion.
Le choc.
Il a du se passer deux secondes chrono pendant lesquelles j'ai lâché du regard la voiture de devant. Ce timing a suffit à ce que la circulation s'arrête totalement, que je franchisse les 50 m qui me séparaient de mon destin, provoquant l'accident.
Mais assez réfléchis, une douleur intense remonte à mon cerveau, provenant de mon entre-jambe, ça picote comme on dit.
J'ai envie de mettre des coups de casque tellement c'est douloureux, mais dois rassurer les témoins et remonter la moto sur le bas côté (le sang froid et le rangement auront raison de moi ). Côté moto, ça à l'air d'aller ( ), côté pilote, je tiens debout, j'ai trop chaud avec le casque, mon coeur bat la chamade, j'ai toujours mal aux , mais ça à l'air d'aller aussi (re ).- "Vous voulez qu'on appelle les pompiers Monsieur ?"
- "Non, non, ça va, je vais appeler l'assistance pour la moto"
- "Vous êtes sur ? Votre poignet a une sale tête."
Mes yeux se posent sur mon poignet droit, qui a doublé de volume et vire au violet. L'adrénaline redescend, les douleurs apparaissent, mes avants bras m'abandonnent (j'ai vainement tenté de me protégé de la voiture, visiblement), game over.
La suite, vous vous en doutez : ambulance, attèles aux poignets, civière à barquette, minerve pour les cervicales, retrait du casque, intervention de la police, pinpon, urgences jusqu'à 23h, plâtre et codéine. Une bien belle journée, n'est-ce pas ?
Une plaque dans le poignet et un mois et demi plus tard, je suis toujours en attente des indemnités de la sécu, la rééducation avance doucement, la moto est aux paradis des deux roues et j'ai reposé mes fesses sur ma moto off road aujourd'hui, signe que finalement, la vie suit son court.
Moralité/poncifs : - J'ai beaucoup trop automatisé certaines situations de la circulation de par mon travail de commercial avalant les kilomètres et j'ai pris pour acquis un court moment qui ne l'était pas. Soyons honnête, le GPS sur le téléphone n'a vraiment pas aidé.
- un accrochage à basse vitesse (je roulais vers 60 km/h au moment de l'impact) a des conséquences extrêmes très rapidement en moto. La gueule de mes gants en dit long sur ce qu'il aurait pu advenir de mes doigts sans leur présence et les 9 000€ de frais estimés sur la street triple l'ont fait passé de fringante à épave en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.
- Ne considérez jamais que vous êtes un bon motard. Votre confiance vous tuera. Je commençait à y croire, à force qu'on me le répète, étant parano en moto, roulant bien et n'ayant eu aucune boite depuis mon permis, en 2013. La bonne blague.
- Ma moto devait vraiment être jolie compte tenu des réflexions des témoins, des pompiers, des policiers et de l'atelier de Triumph.
Un merci tout particulier à Axa et à l'agence d'Auxerre pour leur efficacité, ainsi qu'aux pompiers qui sont intervenus rapidement et avec professionnalisme.
V à tous, prenez soin de vous et joyeuses fêtes.
