salut!
Me revoilà après 2000 km au guidon!
Reprenons depuis le début.
Chaque année, on s'organise une semaine entre amis, dont je connais certains depuis la maternelle, dans un but simple: vivre des vacances inoubliables, faire des activités ensemble, se la coller, sortir... et croyez moi, à 18, on se marre bien.
Mais, depuis cette année, j'ai déménagé de la région parisienne vers le sud et je suis officiellement devenu motard. il ne s'agit plus seulement d'un bout de papier mais surtout de la moto qui va avec. (un gpz 500)
L'idée était donc de mêler l'utile à l'agréable, partir en road trip du sud, dans le gard, vers le nord, en Bretagne sud.
Je voulais à tout prix éviter les autoroutes et du coup, ça fait 12h de routes, si tout va bien, sans compter les pauses.
Je prévoyais donc une nuit par trajet à la belle étoile, dans le centre de la France. une bache, un sac de couchage, un sac à viande et basta.
Le roadbook,
le voici
Départ le 3 aout, vers midi après une matinée complète à fignoler le roadbook (radars, station essence), vérifier 4 fois le chargement, revenir au garage en oubliant ce que je venais chercher, repartir à la moto pour m'en souvenir... C'est que mine de rien ,je n'en mène pas large. il ne s'agit pas de 8h d'autoroutes, mais d'un trajets plus long, plus fatiguant, plus dangereux, avec une nuit à la belle étoile et les emm*rdes qui peuvent en découler.
Je pars juste avec une carte de france, plusieurs cartes google imprimées et mon sens de l'orientation
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Sans moyen de recharger un téléphone ou un gps, je vais devoir m'en passer, d'autant plus que la batterie de mon téléphone doit faire 2 jours.
Après un ultime au revoir aux parents, a tension retombe quand je fais les premiers tours de roues.
quelques km plus loin, j'en profites pour vérifier que tout soit en place, parce que ça va secouer: me voila déjà dans mon terrain de jeux: les Cévennes. les virages s'enchainent, les bagages se font oublier, les flans des pneus commencent à embrasser le bitume et .... premier arrêt à la pompe.
Après de belles routes, quelques détours, Mende, St Flour, Murat et me voici en Auvergne.
"M*rde, j'aurai du tourner la"
"ah non c'est bon, c'est la bonne route"
"gravillons, bouses de vaches, plus de tracteurs que de voitures, allez je fais demi tour"
"c'est pourtant bien la que j'ai tourné"
"bon je m'arrête la je sors la carte"
J'arrive finalement dans le cantal en soirée, pour un arrêt prévu sur eymoutiers, dans le limousin.
Je profite d'une pause pour repérer les lieux avec le gps, chercher une rivière ou un étang pour m'arrêter, un petit tour sur météo france et.... m*rde, ils prévoient des orages toute la nuit.
Après quelques coups de téléphone, une solution de secours se dévoile: de la famille, 50 km au Nord, acceptant de recueillir un motard lessivé et enquilosé, ainsi que sa monture, le tout à 22h un lundi soir.
Allez je trace! il fait nuit et lourd, les éclairs illuminent le ciel, et je fais la course contre la pluie. on croise les doigt pour qu'il n'y est pas de flic et gazzz! malgré le chargements, les deux cylindres s'énervent, à mesure que je leur envoie des rasades d'essence et les traits au bord de la route défilent.
après un accueil au Rhum (ils ont le sens de l'hospitalité dans la famille), la nuit fait un bien fou.
'ouch, le réveil fait mal"
8h le lendemain, il faut déjà repartir. La route est humide, 15°C, ça change des balades dans le sud.
Les petits villages de la creuse défilent, même si la vitesse moyenne à nettement diminuée.
A midi me voila en vue de limoges, seulement la moitié du trajet. aïe.
Les routes s'élargissent, deviennent de belles lignes droites sur 10 km, le pied!
Les traversées de Limoges et de Niort sont des cauchemars. trop de monde par les centres ville, pas moyen de remonter les files avec les sacoches bagagères, je me perds dans des détours, je m'énerve.
L'arrivée aux sables d'olonne ou je devais déjeuner chez mon oncle se fait à 20h, avec juste assez de batterie pour l’appeler. 7h de retard, qui dit mieux...
je suis décidé à repartir vers le Nord après le diner pour les 100 km qu'il me reste, au final j'ai déjà du mal à atteindre la chambre qu'il m'avait préparé. la faute au vin qui accompagnait le diner surement, à moins que ce ne soit les 1100 km de Nationales, je ne sais plus.
Les 100 km le lendemain sont laborieux. A y regarder de plus prêt, je me demande si les gens ne le font pas exprès.
"ah une caravane, ça faisait longtemps"
"bah t'a raison va! prends la ta priorité trou duc, les stop, c'est pour les faibles!"
sans compter le monde fou sur les routes, l'impossibilité de remonter les files et puis tout le reste aussi. Les 20 derniers km se font en compagnie d'un motard en BMW ancienne. c'est quand même plus agréable de rouler en groupe.
Au final, le voyage aller m'a mis une grande claque:
1- La France, c'est grand en fait.
2- quand tu es perdu, arrêtes toi. ton instinct de retrouver la route au pif, il est pourris. Fais une pause, bois, mange, grille une clope si besoin et sors ta carte. ça évitera de faire 300 km de plus.
3- qui va loin ménage sa monture. graissage de chaine, plein d'essence et pression des pneus à faire régulièrement.
4- les bouchons d'oreille, ça protège les tympans, mais ça permet aussi de rester concentrer plus longtemps.
5- le caleçon de vélo c'est vital. Je ne vais pas vous faire un dessin, mais vos fesses et vos valseuses vous remercierons.
5- La moto, statistiquement, plus tu roule, plus tu te retrouve face à des situation dangereuses. j'en ai eu 2 en 1200 km.
6- quand tu roule sur des routes à talus, ralentis. tu sauvera un piaf et une visière.
Le bilan: 2 jours complets sur la moto.
1200 km
6L/100 de moyenne
quelques galères et une grosse dose de plaisir.
10 jours entre amis m'ont fait du bien, même si ça n'a pas été de tout repos.
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J'en ai profiter pour nettoyer et vérifier la moto, acheter une batterie portative pour le portable et revoir l'itinéraire.
Pendant ce séjour, un heureux anniversaire est arrivé: 2 ans de permis moto
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